Toute la nuit le vent est absent et nous dormons dans le ronronnement du moteur. Ma cabine se transforme en étuve car elle voisine avec le compartiment moteur et de plus le chauffe eau qui est sous ma couchette chauffe quand le moteur tourne.Je suis obligé de laisser la porte ouverte. J'arrive tout de même a dormir car le bateau est plat et les vagues sont douces. En discutant avec Simon, je lui fais remarquer que nous risquons d'arriver de nuit. Nous coupons le moteur et décidons de finir à la voile. Au début le bateau n'avance presque pas. Puis un vent de travers s'établit et en mettant grand voile et génois, nous avançons à 4 ou 5 noeuds.les changements de cap et le vent qui tourne ralentissent heureusement notre avancée. Le but étant d'arriver de jour demain matin à Cienfuegos car il y a une passe et un entrelacement de chenaux compliqués à négocier. Toujours la même météo, beau lever de soleil et coucher de lune, mer bleue marine,ciel dégagé, bleu cl

air.

J'ai mis la ligne la plu solide à la traîne avec le plus gros appât que nous ayons acheté.Celui là nous l'avions acheté aux pêcheurs de Mindelo. Peu de temps après, Simon m'apprend que l'appât a disparu. Apparemment le système d'attache n'était pas assez solide.

Le matin se passe paresseusement entre lecture, réglage des voiles de temps en temps, cuisine.


Le cap-horn fonctionne tant que le vent est de travers. En début d'après midi, le vent tourne, nous devons tangonner le génois, le mettre en ciseaux avec la grand voile et remettre le pilote car nous sommes vent arrière. Nous remettons 20 l de gazoil dans le réservoir en prévision de la chute de vent possible au coucher de soleil

Depuis le début de l'après midi, Cuba se dessine à l'horizon, c'est une île montagneuse qui se profile.

Le rythme ralentit un peu vers 17h, il est à nouveau de travers mais mollissant, nous avançons entre 1 et 2 noeuds ce qui nous arrange pour retarder l'arrivée à demain matin.

Après le dîner, un beau coucher de soleil avec Cuba en coin s'offre a mon smartphone.

Toute la journée, nous nous demandons si nous arriverons à avoir internet sur nos téléphones, quel est le coût de la vie, quel accueil est réservé aux touristes, est ce que les tensions internationales changent la donne et jouent un rôle, etc ... Nous verrons tout cela demain sur place, ce soir nous sommes à 31 miles de l'entrée de la baie de Cienfuegos.

A 20h nous remettons le moteur en nous fixant une vitesse maxi de 2,5 noeuds.