A minuit je prends mon quart. Nous avançons très vite. Je monte sur le pont voir si tout va bien. Un jeune oiseau noir s'approche du bateau et cherche visiblement à se poser sur le portique à l'arrière. Au prix d'une incroyable accrobatie,il se pose sur la station météo. Mais là position en hauteur fait que c'est un perchoir très instable.l'oiseau doit s'envoler une première fois, parvient à se poser à nouveau. Mais une secousse plus violent le déstabilisé et la conjugaison de la perte d'équilibre et le mouvement du bateau ont projeté l'oiseau dans les pales de l'éolienne qui tournent à pleine vitesse.

Je ne pense pas qu'il s'en soit sorti, je l'ai vu disparaitre brutalement.

Ce matin, après le petit déjeuner, nous installons la trinquette à la place du génois endraillé puis nous prenons 2 ris à la grand-voile. Simon trouve un petit poisson volant à bâbord qui a du atterrir là dans la nuit. Une heure après le vent est tombé et nous n'avançons plus, nous reprenons un ris à la grand voile. Kle bateau repart à une vitesse de croisière de 9 noeuds. Je prépare le pain et un gâteau au yaourt car nous n'avons plus de quoi faire le goûter. Vers midi, la mer est agitée, nous prenons notre repas de

tripes cap Verdienne et de pomme de terre en robe des champs dans un bol.

L'après midi est partagée entre grains, coups de vents et pétole. Le cap Horn souffre.nous avançons bien en moyenne avec des extrêmes parfois à 5mn d'intervalle. (De 0 à 12 ou 13 noeuds. )

Souvent l'entrée et la sortie des grains s'accompagne d'une descente brutale, on a l'impression d'un coup de frein.

Nous aurons fait plus de 100 miles nautiques aujourd'hui pourtant l'impression reste désagréable. Nervosité du déplacement, temps instable, manœuvres difficiles contribuent à cette sensation.

D'ailleurs je n'ai pris aucune photo, c'est assez rare, ce sera donc un article juste à lire

Demain, nous devrions arriver à un point de repaire situé à 135 miles nautiques de Cabedelo notre destination. Allez juste une capture d'écran pour le fun.

Ce soir nous passons à une cinquantaine de miles de l'Ilha Fernando de Noronha, une avant garde du Brésil. L'approche de notre destination éveillé les incertitudes sur l'accueil qui nous sera réservé par les autorités avec la crise du Covid19. Nous ferons nous rejeter, mettre en quarantaine sur le bateau, nous faire faire un test ou notre passe sanitaire européen sera -t-il un gage de sécurité?....

En attendant, la mer est assez forte et la nuit s'annonce inconfortable, secoués ets soumis aux chocs bruyants des vagues.


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Envoyé de mon appareil Android avec K-9 Mail. Veuillez excuser ma brièveté.