J'ai passé une bonne partie e de ma soirée hier a rattrapé mon retard sur le blog. Ce matin, après m'être lever aux aurores pour ranger la grand-voile dans son lazybag ( sorte de sac fixé sur la baume qui sert de réceptacle lorsqu'on doit la descendre) car le vent se levait et risquait de la mettre en vrac je prépare le petit déjeuner.

Nous partons ensuite en ville acheter du pain et visiter un peu le centre économique bien que le dimanche presque tout est fermé. Les rues sont vides de foule mais pas de misère : des enfants font la manche devant la boulangerie. De retour à la marina nous sommes abordés par un jeune d'une vingtaine d'années qui nous explique qu'il doit faire des études de médecine à Toulouse et qu'il a besoin de cahiers. Je décide de l'accompagner pour lui acheter un ou deux cahiers. Il parle bien le français et n'a pas les yeux vitreux des habitués de la manche. Je suis tellement nul que je n'ai même pas pensé à lui demander son prénom. Mais il m'explique qu'il vient d'un petit port de pêche à 4h de marche d'ici. Il n'y a pas grand chose à voir sur l'île hors le Monté Verde et 2 petits ports de pêche où l'on peut se rendre en empruntant des chemins qui longent la côte. Il se fait guide touristique pendant les vacances. L'endroit où il pensait acheter les cahiers est fermé. Du coup il l'emmène dans une visite improbable de Mindelo hors lieux touristique où parfois mon instinct de survie ajouté à ma paranoïa occidentale à été mis à rude épreuve. Pourtant les gens sont très gentils, parfois d'une gentillesse commerçante car tous ici ont un peu de leur île à te vendre. Nous trouvons des cahiers dans une petite épicerie d'un quartier pauvre qu'il dit connaître car certains de ses amis vivent ici. Il me racompagne à la marina en me montrant des endroits où je pourrais faire des courses moins chères que dans les petites épiceries. Il est fier du stade de foot de Mindelo qui en impose devant les quartiers déshérités.

Il y a beaucoup d'affiches électorales et du monde devant les permanences des candidats. Ça discute ferme...

De retour de cette escapade, Simon a trouvé un mécanicien pour réparer nos soucis de Cap Horn et de fuite de gazoil.

Notre voisin de marina un breton de Saint Brieuc nous emmène dans un café wifi où l'on peut manger pour pas cher le midi.

Mindelo est la ville de Césaria Evora.

On trouve son portrait un peu partout et même un pictage de l'enduit sur un mur lui rend hommage.

Repas au bateau puis notre guide breton nous emmène à la découverte de la ville des lieux à visiter, éviter, où aller pour acheter ce dont on peut avoir besoin, à voir, des points de vue sur la ville . La ville étant vide, certains endroits (marchés) mériteront quelques clichés plus tard.

Nous prenons au passage une leçon de comportement face à la misère : éviter les regards, savoir être ferme sur les refus de donner de l'argent. Il est vrai que si on le cœur plus gros bque le porte-monnaie, la demande est telle qu'il ne suffira pas à l'affaire. Les problèmes et les solutions ne sont pas à taille individuelle. N'empeche qu'humainement on se sent lâche dans ces situations. En tout cas ce soir les Cap Verdiens ont élu un président et que ses partisans fêtent la victoire tous klaxons hurlants dans les rue de Mindelo.

Nous finissons la promenade par un tour au bar wifi de ce matin puis retour au bateau. Je repassa par le bar de la marina pour tenter de joindre mes enfants par skype mais trop de bruit et communication impossible. Demain je vais acheter une carte prépayée avec un peu de data.

Repas au bateau où un baroudeur des mers est venu nous rendre visite car il a longtemps eu le même bateau et il en garde une nostalgie. Puis tour au floating bar de la marina pour terminer l'article du jour et le mettre en ligne.