Dimanche 19 septembre

Après une première partie de nuit sans vent, celui+ci se lève vers 2h du matin. Nous avançons à un rythme satisfaisant jusqu'à 8-9h du matin. Puis à nouveau plus de vent. Simon en profite pour voir si le spi pourrait être lancé mais il y a un problème dans le montage de la « chaussette » (c'est l'enveloppe dans laquelle est rangée cette grande voile d'avant, qui ressemble à un long tuyau de tissus dans la qu'elles glisse le spi et qui est sensée rendre la manœuvre facile, enfin quand elle est correctement montée. Je profite du calme plat pour faire ma toilette à l'eau de mer avec un savon spécial : ça mousse moins, le savon a une consistance de pâte à modeler froide. Le résultat est satisfaisant, pas de sensations poisseuses ni de sel qui reste sur la peau. Le savon est parfumé, quoi demander de plus ? Nous passons le matin à souffrir de la chaleur, essayant vainement de trouver un filet d'air pour relancer le bateau.Divers petites occupations meublent ces temps morts: Simon s'attache au fonctionnement de la radio vhf, je prépare le repas ( salade riz, jambon, tomate, poivron rouge et feta) tout en gardant un œil sur le trafic très intense des bateaux de commerce. Naviguer avec un voilier ici, c'est un peu comme faire du vélo sur une autoroute où chacun roulerai où il veut. Il faut être extrêmement vigilant. Vers 13h30, le vent repart tout doucement, puis il forcit et nous avançons enfin bon train en direction du détroit tout en se rapprochant des côtes espagnoles. Ça ne paraît pas mais nous sommes à peine à mi-distance de Gibraltar et c'est notre 4eme jour de navigation. Nous sommes loin des 4 à 5 jours prévus au départ de Majorque nous serons plutôt sur 8 . Si c'est possible, une pause en Espagne serait la bien venue avant d'aller faire escale comme prévu au « rocher ».