Ce matin, le mal de tête est bien au rendez vous mais il ne dure pas. Après le petit déjeuner je m'attèle à régler un certain nombre d'affaires par internet pendant qu'on en a. Puis je me mets au blog pour raconter la journée d'hier riche en instructions. Entre temps nous changeons le bateau de place pour avoir accès à une prise électrique compatible avec notre système européen. Tout cela m'amène jusqu'au repas. Simon, ce matin, s'attelle à la fabrication du pain qu'il réussit bien.

Pour repas nous mangeons l'entrée achetée hier à prix d'or agrémentée d'une omelette.

Après un temps de repos pendant les fortes chaleurs de midi, je pars en ballade à pied en ville. Simon reste au bateau sa belle fille a été hospitalisée et il attend des nouvelles.

Je commence par une gaffe énorme. La marina est fermée par un portail coulissant .le gardien est occupé sur son téléphone, je ne veux pas le déranger. Je fait coulisser le portail, c'est un peu dure mais il s'ouvre suffisamment pour que je puisse glisser ma brioche. Mais au moment de m'engager, le portail s'écroule côté rue heureusement personne dessous.Le gardien me regarde médusé. J'essaye de soulever l'objet du délit mais il pèse une tonne. Le gardien vient me rejoindre et nous commençons à soulever le portail. Deux jeunes hommes dont l'un parle français viennent nous prêter main forte. Le gardien retrouve le sourire car nous arrivons après quelques erreurs de trajectoire à tout remettre en place. Le jeune Cubain qui parle français est hilare et me console en disant que ça c'est un portail Cubain il n'y a qu'un seul guide en haut.Je le remercie de son aide et nous nous séparons, il emmène ses enfants à la plage à côté de la marina.

C'est Dimanche, il existe des clubs à Cuba où les gens aiment se retrouver pour danser et faire la fête.

J'entend rires, discussions, musiques un peu partout. Certains fêtent un anniversaire, d'autres cherchent juste à se détendre.

J'atteins la grande avenue qui conduit au centre ville, elle est digne de l'architecture des pays de l'est: des grands espaces pleins d'oeuvres d'art, des décors en béton pour créer des espaces, de la végétation pour ombrager le tout. Ces grands espaces ot quelques adeptes qui aiment venir s'y installer pour faire ce qu'il a envie, me antique, réparation en tout genre, rdv amoureux, sieste à l'ombre, discussions, etc..

Mais dans l'ensemble, ces espaces sont peu prisés. Les bords de mer, les clubs, quelques plages font le plein. En ville au théâtre il y a un concert de salsa et il attire une petite foule.Tout le long du trajet je me fait aborder par des gens qui voudraient échanger des escudos contre des euros. Ils ne sont pas agressifs, plutôt sympathiques, engageant la conversation facilement, souvent fiers de me glisser des expressions françaises ou des phrases. Il y en a un même qui m'explique qu'en ville il faut mettre un masque sinon je risque une amende de 2000€. Le centre ville qui prolonge l'avenue est bordé d'arcades qui protègent du soleil et prodiguent même une certaine fraîcheur agréable. Il y a très peu de magasins, ce sont essentiellement des appartements et quelques bars ou glaciers.

J'enfile une rue commerçante. La perspective est sympathique et engageante. Dans les vitrine c'est souvent vide sauf un magasin d'électroménager qui exposés écrans plats cuisinière et autres une boutique avec tour Eiffel stylisée se présente comme la France moderne.au bout j'arrive sur une grande place cernée par de nombreux bâtiments imposants et officiels.

Je bifurque pour retrouver le bord de mer. Un gamin de 6-7ans m'interpelle pour demander l'heure. Pour m'éviter de chercher les mots, je lui montre l'heure sur mon téléphone, il me regarde un peu interloqué car l'heure s'affiche en format 24heures les espagnols donnent l'heure en format 12h, précisant si c'est le matin ou l'après midi. Il a pas oser me dire qu'il n'y a rien compris. Le bord de mer réunit des jeunes, des pêcheurs les pieds dans l'eau pêchent sans canne avec un fil, un hameçon et un appât tenus à la main. L'eau est très sale car le vent doit tout ramener ce qui flotte ici on se croirait dans une sanisette à Paris tellement ça pue.

Je me demande si ils mangent le poisson pêché ici. Je retrouve la grande avenue que je remonte doucement vers la marina. J'avais repéré en allant en ville un centre de vente de recharges pour le téléphone. Au retour je vais voir quelques magasins ouvert en ce dimanche. Des petites épiceries accoudées à des stations services ou indépendantes et où les étalés montrent un choix réduit de conserves, de boissons de produits ménagers mais pas de fruit, de légume, de viande ou de poisson. Par contre j'ai vu qu'on pouvait trouver des bières. Je n'ai pas vu les prix sauf pour des tongs où les prix étaient en us dollards. Bref il faudra approfondir. De retour à la marina, le gardien me voyant est hilare et vient me taper dans la main. Dans la guérite un certain nombre de personnes me regardent d'un oeil inquisiteur méfiant qui s'estompe sur les explications du gardien. Au bateau, je retrouve Simon en compagnie de nos Bretons d'hier soir en train de boire une bière fraîche ( je rêvais d'en boire une en fin de parcours.) Je déguste mon rêve réalisé en racontant mes mésaventures de départ. Au repas dehors s'invitent également les moustiques je vais l'enduire de répulsif mais j'ai déjà servi d'entrée pour quelques uns.

Des français passent et engagent la discussion. Ils nous indiquent un endroit au Mexique pour se ravitailler à des prix raisonnables car il disent que c'est très cher aux Bahamas. Nous nous reverrons demain. Je termine la soirée sur le blog avant d'aller au lit. Je ne peux pas mettre de photos où de vidéo car je dispose de peu de data et ça m'en mangerait trop.