Galère quand tu nous tient! Cette nuit, pas un zeste de vent nous avons parcouru 6 miles en 6h. Nous essayons tout en réglage de voile, de cap , rien n'y fait. Le lock reste à 0. Nous devons prendre notre mal en patience sachant qu'un coup de vent nous attend à partir de mardi après-midi

Simon pendant son 2eme quart à vu des baleines très proches du bateau, certaines ont du passé dessous . C'est assez stressant.

Après ma toilette le bateau avance un peu, un très léger souffle nous pousse à 1 noeud, c'est mieux que zéro, il nous reste 109 miles à faire, 2,5 kg de pâte, un fond de réservoir d'eau, quelques bouteilles eau minérale. Nous sur vivrons si le coup de vent n'occasionne pas de nouvelles avaries. Seul soucis c'est qu'il risque d'être de face et nous obligera à naviguer au près, pour notre mât c'est pas la meilleure nouvelle.

Vers10h30, le bateau n'avance plus, nous en avons mare du sur-place, il reste 7 miles a faire pour passer la barre des 100 mes avant l'arrivée.Nous mettons le moteur. D'abord nous sortons delanappe de brume puis peu avant d'éteindre e le moteur un petit vent s'installe qui nous permet d'avancer. Sous la pluie ou le crachin il se fait plus fort, dès que le beau temps revient, il faiblit. Au moins nous avançons, nous avons mis le pilote.

A midi 'pus mangeons notre dernière boîte de conserve (des lentilles) et une tartine de miel comme dessert. Je dois jeter 3 oeufs pourris, pas sûr que les 2 qui restent valent mieux si oui, ils finirons en crêpes ce soir.

Après le repas Simon décidé de barrer car le bateau n'avance presque plus. Il gagne ainsi 1,5 noeuds de vitesse, nous nous remplaçons toutes les demies-heures .va 13h 30, Simon trouve une radio portugaise sur l' autoradio de bord. J'ai essayé ce matin sans rien trouver. Ça commence à sentir l'arrivée.vA 14 h j'appelle bla marina avec mon meilleurs anglais avec un texte préparé bacl'avance pour expliquer notre situation et nos besoin. Ils confirment qu'ils sont plein et qu'il nous faudra jeter l'ancre dans le port. Rien a faire de mon baragouinage il faudra les appeler à la vhf en arrivant.

Après midi fatigue, démonter le genous , remplacer par la trinquette, et inversement tout ça pour pas grand chose. On se bat mais ce n'est pas payant, le vent a tourné à l'est, notre cap n'est plus tenable et on est au près serré. Donc il faut envisager des virements de bord, une route plus longue, une arrivée dont on ne peut plus espérer qu'elle jour où heure elle aura lieu.

On est au près serré c'est là que le cap Horn est le plus performant. Je le met en route. Il est étonnamment beaucoup plus efficace que le pilote ou que nous à la barre. Il nous fait retrouver presque le cap. La vitesse n'est pas là mais compte tenu de la distanc e, même a petite vitesse sur le bon cap nous serons gagnant en temps. La vitesse quelques soient les options restant faible, si la route est multipliée par deux avec les virements de bord,il y a des chances pour que le temps s'allonge pratiquement de la même façon.

Donc nous avons repris le rythme de 2 à 3 noeuds. Dans la nuit un vent a 10 noeuds pourrait nous faire aller un peu plus vite et demain matin, il y a une poussée à 15 noeuds qui s'annonce, peut être faudra - t-il diminuer la grand-voile d'un ris pour préserver le mât jusqu'au bout.

Ce soir ai fait une plâtrée de pâtes gratinée, ai eu faim cette nuit et une bonne partie de la journée. Du coup je me suis lâché. A l'horizon des bancs de brumes nous attendent comme la nuit dernière. Des dauphins sont passés nonchalamment à côté de nous sans s'arrêter.v. ,Simon est allé se reposer, je veille sur la bonne marche du bateau jusqu'à sa prise de quart. J'espère trouver le sommeil tellement je suis excédé par cette fin qui n'en peut plus de s'étaler.