Ce matin, a ma prise de quart, une troisième soudure à lâché sur le portique. La dernière ne tient plus qu'à un fil. Nous décidons de faire céder cette dernière. Nous bloquons déjà les pales de l'éolienne pour ne pas risquer de se blesser. Simon s'en charge. A l'aide d'un marteau et d'un ciseau à bois il casse le dernier morceau de soudure pendant que je tiens la partie qui sera dessolidarisée des montant. Il n'a pas besoin de taper longtemps, rapidement elle cède. Nous reposons l'ensemble comme l'autre côté sur la traverse haute du montant bâbord. A l'aide anciens cordage nous fixons le tout du mieux que nous pouvons

L'ensemble a l'air de tenir. Nous évitons ainsi de subir la rupture inopinée dans un

moment déjà délicat à gérer. L'éolienne

ainsi que le panneau solaire fonctionnent toujours. Nous mettons le cap sur Cadix(420 miles). pour attendre la fin de la tempête dans le détroit qui est annoncée durer jusqu'au milieu de la semaine prochaine. Nous en profiterons pour faire ressouder le portique.

La météo est constante dans sa grisaille, seul avantage nous avons du vent pour le moment intéressant. A l'approche de Cadix, nous risquons d'avoir a subir le vent d'est qui bouche Gibraltar. Espérons qu'il sera atténué sinon ce sera compliqué.

Le vent a baissé sensiblement. Nous relançons les 2 ris et mettons tout me génois. L'océan aussi est calme, les vagues sont moins hautes et moins violentes. Nous devons garder une certaine vitesse pour arriver à Cadix avant dimanche. Il faut qu'on trouve un soudeur. C'est un grand port, nous avons nos chances.

Toujours pas de soleil, on le sent derrière les nuages, il fait doux. La. Pompe à eau du circuit intérieur du bateau fait des caprices électriques. Elle tombe en panne, remarche après quelques manipulations de fils et recommence. L'eau de mer et l'électricité ne font pas bon ménage.

Un peu de répit cet après-midi, nous avançons entre 7 et 10 noeuds au Loch en direction de Cadix ou l'on se fait la belle pour échapper à la tempête qui va servir au détroit de Gibraltar. La chaleur revient un peu. Nous glissons sur l'eau sans être secoués. Les vagues se sont beaucoup espacées et elles sont bien moins hautes. Le bateau ne tape plus. La sensation devient agréable. Encore une petite ombre, le gps du pilote dysfonctionne de temps en temps, comme si il n'avait plus d'indication de direction. Du coup le bateau, si on ne s'en aperçoit pas tout de suite se met face au vent et s'arrête

Il faut alors prendre la barre jusqu'à ce qu'il semble donner une impression de se remettre en fonctionnement.

C'est pénible car à chaque fois les angles de direction qu'il donne changent et il faut s'adapter avec ces mesures fausses. Le cap Horn ne tient plus sous le portique qui s'est abaissé de 20 cm( du moins la partie aérienne de vent faible). Si nous ne voulons pas barrer 24h/24 chacun son tour 1 h, il faut absolument que le pilote fonctionne d'une manière vous d'une autre.

Ce soir c'est spaghettis à la carbonara. Le repas terminé nous prenons un ris pour la nuit il faut garder un bon rythme pour subir le moins longtemps possible à l'arrivée un vent d'est défavorable. Simon est parti se reposer avant son quart. Ce sera ensuite mon tour d'aller me coucher. Nous espérons une nuit plus calme au niveau des secousses.