En ce dimanche d'élections présidentielles aux quelles je dois l'avouer je n'ai pas participé( C'est la première fois depuis que j'ai le droit de voter), nous avons projeté une deuxième journée à la Havane. Notre premier objectif est le cimetière Christophe Colomb, qui est le plus grand d'Amérique du sud et qui est un musée de la sculpture à ciel ouvert et un livre d'histoire de Cuba tant les personnalités importantes des anciens et nouveaux régimes sont pour beaucoup inhumées ici.

A l'arret de bus nous retrouvons l'homme qui hier nous a payé la place. Je lui paie la sienne aujourd'hui. Nous discutons un peu il est pêcheur professionnel et fait de la pêche sportive au gros. Son téléphone est cassé et la pile de son haut parleur wifi est morte. Nous nous séparons à la montée dans le bus qui est plein a craqué.

Le voyage est plus confortable à partir du 2eme bus car nous avons rapidement un siège. En fait nous sommes les premiers arrivés et une personne âgée nous a repérés.Lorsque les gens arrivent, ce qu'ils énoncent c'est le nuoméro de la ligne qu'ils veulent emprunter et ensuite ils ajoutent ultimo pour savoir qui est le dernier arrivé pour se placer derrière lui lorsque la file pour monter dans le bus se forme. Du coup les passagers en attente nous ont tous fait passer devant et nous nous sommes assis sur les premiers sièges en entrant dans le bus.

Nous descendons à l'arrêt le plus proche du cimitière. Il nous reste 1km à pied à faire à travers un quartier dont les maisons sont moins délabrées, mieux entretenues. C'est très arboré et agréable.

Nous arrivons devant la porte monumentale du cimetière.

En face une allée commerçante avec plein de snacks, bars, restaurants nous rassurent sur notre faim naissante et la possibilité de la calmer.

Nous faisons un incursion dans le cimetière il est 11h30. Il est immense. Il y a la possibilité de prendre un guide mais Simon n'est pas près interressé. Des sculptures monumentales rendent hommages aux guerres d'indépendance et aux victimes de la répression anti révolutionnaire.D'autres ornent les caveaux funéraires ou des tombes familiales.Au milieu siège une église une procession est en train d'en sortir, des ficelles tenant de feuilles de palme dans les mainsA la sortie nous choisissons entre 3 ou 4 restaurants, celui qui propose le plus de choix. Apparemment il fait partie d'une chaîne qui s'appelle "hoy como Ayer" qui se traduit par aujourd'hui comme hier. Je choisis des tacos de fruits de mer. Le décors est vintageLes tacos sont bien présentés, servis avec une sauce chien très bonne. C'est fin et les papilles sont en émoi.Nous prenons chacun un dessert et un café. Pour moi c'est goyave fourré au fromage à la crème, pour Simon mousse de banane. Nous nous régalons tous les deux.Nous mangeons pour le même prix qu'hier, un peu plus de 8€. Nous prenons un bus pour se rapprocher du centre ville. Nous voulons acheter une boîte de cigares chacun.

Les vieilles voitures américaines ne sont pas qu'un mythe à Cuba et en particulier à la Havane. On en voit des rutilantes, d'autre sont pratiquement des épaves roulantes, la plupart entre les 2. Certaines sont à des particuliers mais beaucoup font taxi voir servent d'attraction touristique pour visiter la Capitale.Certaines me rappellent la Versaille de mon père dans le début des années 60. Nous avons vu lors de notre traversée pédestre de certains quartiers que des garages redonnent une certaine santé à ces dames d'un âge certain. Nous descendons proche du Coppelia et rejoignons par le bord de mer puis de petites rues la cathédrale San Cristobal. Les rues donnent parfois l'impression qu'elles ont subies une attaque aérienne ou un bombardement et pourtant il y a beaucoup de vie.Nous retrouvons la place animées devant la cathédrale. Nos vendeurs d'hier ne sont pas là mais nous sommes rapidement sollicité par un serveur avec un menu dans les mains. Rapidement il nous propose les mêmes cigares au même prix qu'hier et me demande si j'ai du cash a changer. Je lui demande à quelle prix il me repond 1 dollar US pour 95 pesos soit 5 pesos de plus que les vigiles de l'hôtel à la marina. J'ai pris 20 dollars au cas où et je fais le change. Le serveur me conduit dans un restaurant à la caisse. La patronne monte chercher le change 1900 pesos pour 20us dollars.

Il est temps pour nous de regagner la station de bus car il y a avec les attentes et les liaisons 2h30 de trajet.Nous contournons la cathédrale. Un fossé avec des canons la bordent d'un côté. Des ados s'y entraînent au jump-street .

Nous longeons la mer en suivant le Malecon. Nous passons à côté d'un parc d'attraction pour enfants. Il y en a beaucoup. Ce ne sont pas des Disney Land mais les enfants sont heureux de s'y rendre. Dans celui là on fête l'anniversaire de l'un d'eux.Nous rejoignons le bord de mer où beaucoup de Havanais aiment venir se détendre, seul, entres amis ou en amoureux.Comme en Espagne, beaucoup de sculptures occupent l'espace public.Le trajet est long et a certains endroits les vagues passe par dessus le parapet .Le Malecon sur son aute trottoirs est bordé par une succession de grands hôtels de luxe et d'immeubles en ruines. Certains sont en réhabilitation.Il y a aussi au bord de l'océan les reste d'un château de défense.Nous attendons notre bus pendant 45mn nous avons du raté le précédent de peu. Dans le bus qui est peu rempli nous avons la chance de pouvoir nous assoir après la descente de 2 passagers proches de nous. Le bus suivant se faisant attendre, sous la pression d'un besoin naturel, je décide de rentrer à pied à la marina. Simon attend le bus. Je le verrai passer quelques minutes après alors que je retrouve un mieux être dans un terrain vague. Je me fais ensuite un petit footing. Un policier dans une guérite à un carrefour me demande pourquoi je cours comme ça et que je m'essoufle. Je mets du temps à comprendre, je lui dis que je suis français et que je parle mal l'espagnol puis lui répond que c'est pour m'entretenir physiquement. Une bière fraîche dans le bateau en arrivant me fait du bien avant d'attaquer la préparation du dîner..