La nuit est fraîche du coup,on dort mieux.

Ce matin nous partons visiter un peu La Havane. Nous y allons a l'aventure car nous prenons le bus pour nous y rendre. Quand je dis le bus, c'est le moyen de transport, pas le nombre. Il y a plusieurs sortes de bus: les lignes officielles qui portent une lettre et un chiffre et les taxis collectifs, minibus aux arrêts négociables. Le prix est le même pour tous c'est plus un droit de monter il est de 2 pesos par personne. Au change au noir ça nous coute 2 centimes d'euro chacun. Ils sont bondés de monde comme le métro aux heures de pointe, on arrive pas toujours a les prendre car trop pleins. A l'intérieur c'est musique et discussions animées, odeurs de pot d'échappement et de gazoil, pas question de s'asseoir, la conduite est nerveuse en général, il faut bien se tenir aux barres. Nous avons trouvé à chaque fois des personnes pour nous aider. Parfois simplement comme ça, parfois avec une arrière pensée de business. Un homme nous paye notre place dans le premier bus espérant par la suite nous refiler à un taxi. Nous avons refusé et pris le 2eme bus qui nous conduit proche du centre ville. C'est un bus a soufflet. Un homme, voyant que je cherche quel billet sortir pour payer la place le montre que ça coûte 2 pesos. Il nous conseille de le suivre pour trouver une place avec un peu de confort. Dans le soufflet il n'y a pas trop de monde, on peut poser ses fesses sur le soufflet et se tenir à une barre. Je conseille à Simon de tenir son sac à dos sur le ventre comme tout le monde et de ranger son smartphone ailleurs que dans la poche arrière de son short. L'homme approuve d'un mouvement de tête mon intervention. A l'arrivée à La Havane, 2 dames nous prennent en charge pour nous montrer ou prendre le bus suivant et donner des conseils de visite sans que nous leur aillons demandé autre chose que si nous étions bien arrivé au terminus. Finalement, Simon ayant vu un joli parc pas loin. Nous nous y rendons. C'est Coppelia, une sorte d'institution dédiée aux glaces. Tout autour des queues très longues s'étirent pour aller en déguster, des vigiles veillent à la bonne marche du système. Nous redescendons vers le Malecon, une avenue le long de

l'océan battue par les vagues fortes et les embruns De là, nous traversons divers quartiers avec des contrastes saisissants. Les gens habitent des appartements minuscules de une ou deux pièces, beaucoup d' immeubles tombent en ruines, Les autres, mal entretenus, quasi insalubres servent d'habitations, d'échoppes moyennageuses où se vendent fruits et légumes, services à p la personne comme coiffure, réparation de vélo ou de motos, des hangars, noirs mal éclairés, font offices de supérettes où l'on voit des cartons entassés mais où tout laisse à penser que le choix est restreint. Nous nous rendons sur le paseo de Marti, lieu decrit mcomme très animé, avec commerces divers. Ce qui fait son charme c'est surtout son terre plein central piétonnier, bordé d'arbres ombrageux et de bancs en pierre . Sur un petit segments des gens sont réunis,. Ils ont des pancartes avec ce qu'ils ont a vendre et font des affaires entre eux. Il est midi. Nous nous rendons dans un petit restaurant qui ne paie pas de mine au départ mais qui affiche des plats variés à des prix correctes. Nous entrons, Un barman et une serveuse nous accueillent dans un espace restreint mais bien pensé où nous nous sentons à l'aise. La serveuse nous présente un menu et explique en Anglais. Je prends des crevettes grillées et Simon un poisson grillé. C'est accompagné de riz noir avec des flageolets noirs, d'une touche de purée de carottes et d'un petit coin verdure avec choux, salade, cerfeuil, germes de soja ou autre. La présentation est soignée, la quantité est là et c'est très bon le tout accompagné d'une bière et un café pour finir. La serveuse est souriante et serviable, prenant le temps de nous montrer où se trouve le café où allait souvent Hemingway. Au total nous payons 8€30 pourboire compris chacun. En sortant nous nous rendons à la cathédrale San Chritobal de la Havana. Nous nous laissons séduire par un vélo taxi qui nous y conduit pour 200 pesos, c'est à 500m. C'est très agréable car nous avons le temps de tout voir. Sur la place devant, nous sommes assaillis par des vendeurs de cigares ou cigarettes et des rabatteurs de restaurants. Simon qui veut acheter des cigares pour ses fils voit les prix passer de 2500 pesos cubains à 1000 pour un boîte de 5 cigares moyens. Nous avons vu les mêmes dans une boutique à la marina pour le double. Du coup il en achete 2 boites .Mais beaucoup de gens viennent encore nous demander si nous avons des devises à changer. Nous quittons ce quartier un peu trop pressant pour nous rendre au café "el Floridita" qu'Ernest Hemingway fréquentait assidûment car il en appréciait les Daïquiri dont c'est le berceau avec une certaine frénésie. Sa statue est accoudée au bar. Elle fait l'objet de moultes photographies de mise en scène diverses. Un orchestre s'installe vers l'entrée et égraine des salsas traditionnelles. Nous consommons comme il se doit un Daiquiri, malgré le prestige et le succès du bar, les prix sont raisonnables 1,8 € le daiquiri.Nous reprenons un vélo taxi pour rejoindre l'arrêt de bus pour rentrer. Pour 3,7km, il nous prend 5oo pesos..Il nous dépose à 300m du point prévu car il n'a pas le droit d'emprunter l'avenue qui y mène. A l'arret de bus, a chaque fois, le dernier arrivant lance une phrase qui semble être un appel pour trouver des gens qui vont au même endroit. En générale ensuite ils se regroupent. Ce doit être pour prendre un taxi commun au cas où le bus ne les prendrait pas. Le bus est bondé, je paie 4pesos au chauffeur et nous allons monter par la,porte arrière où c'est moins tassé Mais ça ne dure pas. Mon voisin se plaint que je lui enfonce mon coude dans les reins.Je fais de mon mieux pour arranger ça. Nous changeons de bus au Nautico et prenons un taxi comm pour les 4-5 derniers kilomètres. C'est également 2 pesos par personne. Nous retournons sur le bateau. Je prépare une poêlée de légumes aux lardons qui nous sert de souper. J'ai tout de même été surpris de voir autant d'étales abritées ou sur des charettes qui vendaient des fruits et des légumes pas très chers alors qu'on nous a affirmé qu'il était impossible de se ravitailler à la Havane.C'est plutôt une bonne surprise avant d'entamer le long retour vers les Açores d'abord. Sur le bateau, la bouteille de gaz qui était restée dans le cockpit a disparue. Je pense que notre intermédiaire l'a récupérée pour la faire remplir par son "ami".