La nuit a été calme, un peu trop, 'ous n'avons pas beaucoup avancé.Au petit matin, ça commence à bousculer un peu. La toilette comme hier se fait a l'évier du coin cuisine. Lèvent monte progressivement et la vitesse du bateau avec. La mer s'arme de vagues de plus en plus hautes et nerveuses qui viennent frapper le bateau tantôt tribord, tantôt bâbord au grès des embardées et tantôt par l'arrière, nous envoyant des petits paquets de mer rafraîchissants.

A midi repas salade complète dans unbol avec cuillère, le café se déverse derrière la gazinière, Poséidon n'était pas d'accord.

Nous nous relayons entre sieste et surveillance au cockpit au cas où le pilote lâcherai. Le spectacle est saisissant, la mer passé du violet au gris,partout des vagues jusqu'à 3 m qui déferlent jusqu'à l'horizon.

Tout ce que nous avons mis en ace tient, les 3 drisses à l'avant pour retenir le mât, le système de blocage de bôme pour éviter le cisaillement de la clef à alène qui remplace la goupille.entre 16 h et 3 h du matin, c'est la période de plus forts vents pour nous, de 20 à 30 noeuds. C'est l'équivalent d'un grand frais. Aux Açores ça souffle à plus de 80 noeuds(environ 130 km/heure. Je salue le travail de notre routeur Michel Meulnet d Crissey, qui nous a conduit la où nous subissons le moindre mal. Notre voyage s'allonge de 3 ou 4 jours, voir plus selon météo.Nous n'avons que la grand voile avec un ris à notre disposition dans sa plus grande configuration de puissance. Nous aurons certainement épuiser nos vivres à l'arrivée à Horta.

Il est 19h30, heure locale, j'écris cet article après un repas chips saucisson compote.

Le ciel change toutes les 5 mn, tango bleu, tantôt couvert et menaçant. Le bateau se dandine sur les vagues mené par le pilote automatique. Notre cap est bon nous filons entre 8 et 10 noeuds avec la grand voile diminuée au maximum( 3 ris pris). Nous avons quasiment comble le retard occasionné par la nuit dernière. La dapression va maintenant rapidement se décaler vers l'est, dégageant l'accès aux Açores, nous changerons alors de cap en direction d'Horta. En attendant, ce. Coup de grand frais va durer jusqu'à 3h du matin, s'atténuant doucement et progressivement. Nous pourrons alors aborder plus sereinement la fin du voyage, du moins je l'espère. Il nous restera encore 630 miles à faire à la fin de cette épreuve. L'espoir grandit timidement mais il est permis.

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Envoyé de mon appareil Android avec K-9 Mail. Veuillez excuser ma brièveté.