.A mon quart de minuit, le vent a baissé, les vagues toujours hautes sont moins agressives, plus arrondies. Vers une heure du matin, une bascule de vent fait changer d'amure le grand voile et s'accompagne une perte significative de vitesse. Du coup, le tangage du aux vagues se fait plus sentir.

Le plus dur est passé. Il reste à parcourir les 650 miles qui nous sépare de Horta .

Au petit matin, je peux à nouveau utiliser la plus grande salle de bain du monde, dame tempête étant partie a du oublier de fermer la fenêtre car il y fait particulièrement frais. Nous de décidons de lâcher les ris et de commencer à prendre la direction d'Horta autant que possible. Au près serré nous ne pouvons faire le cap et nous n'avançons pas. Nous faisons un bon près pour rejoindre la route désignée par notre routeur, gagner quelques miles en coupant le fromage en quelque sorte. Le tout est de savoir si ensuite le vent sera au rendez vous pour nous permettre de prendre le bon cap.

Le vent n'est pas favorable, entre cap et vitesse nous ne sommes pas gâtés.

Nous avons tout essayé: nous avons remis la trinquette en utilisant une vieille drisse qui est accrochée en haut dans l'oeil de fixation de la voile en opposition à la drisse qui sert a la hisser. Avantage, si ce vieux cordage cède, la trinquette reste fixée en haut à la drisse qui sert a la hisser et en bas comme d'habitude a un anneau prévu à cet effet. Par ailleurs la hisser sans ce vieux cordage, c'est prendre le risque qu'elle se déchiré sur un coup de vent. La vieille drisse remplace l'etai largable car chaque fixation prend un peu de la tension exercée par le vent. Au début ça marche bien, nous avançons alors que nous étions presque à 0. Nous pouvons mettre le cap Horn qui fait merveille jusqu'à midi. L'après midi est très compliqué, que ce soit sous pilote, ou sous cap Horn.

Nous prenons le dîner un peu dépités. Après la grand frais hier, la pétole aujourd'hui. Hier nous avons couvert des grandes distances durant le coup de vent, aujourd'hui on cherche les traces de baves du bateau sur la mer.

Le soir Simon en prenant la barre arrive à faire avancer le bateau, même de façon étonnante en faisant des va et vient avec la barre à roue: un quart de tour tribord, un quart de tour bâbord. La girouette en haut du mât perd tout sens du vent il est difficile de s'y fier. Rien ne semble logique. Pourtant, le bateau prend de la vitesse, gagné en cap, même l'éolienne qui s'était arrêtée se remet à produire du courant.

Je ne sais pas combien dei temps il tiendra, en attendant on avance.

Finalement le vent revient un petit peu, nous remettons le pilote, Simon va pouvoir se reposer.

Au coucher du soleil, le bateau avance entre 4 et 5 noeuds et ça fait du bien au moral.