Levé très tôt ce matin, même une heure trop tôt par erreur j'ai du me recoucher. Je suis devant la boulangerie à 6h pour pouvoir préparer les casse-croutes avant de partir direction la montagne pelée. Nous prenons la route du Morne Rouge puis celle d'Ajoupa Bouillon où se trouve l'un des points de départ.

La route N3 qui traverse l'intérieur de l'île est bordée d'une forêt tropicale exubérante, très riche en variété végétale.

Les plantes atteignent des tailles impressionnantes. La terre volcanique est riche et l'eau abondante.

Les fougères aboressantes, les cocotiers, les plantes grasses exotiques decorent le premier plan d'une route sinueuse entre les anciens volcans .Elle nous offre en prime des panoramas magnifiques sur les hauteurs.

A l'arrivée sur une petite route sinueuse, un parking déjà plein et une longue file de voitures garées au bord de la route augurent une fréquentation des lieux importante.

La fraîcheur relative avec le vent et le brouillard m'invite à mettre le vêtement de pluie. Nous suivons le chemin balisé empreinté par des groupes parfois nombreux.

Rapidement, les choses se compliquent, l'ascension raide se fait surtout sur des marches faites de bric et de broc, tantôt des pierres, tantôt des rondins de bois, tantôt des planches, tantôt taillés dans la roche.

Avec le passage important, certaines n'ont plus aucune utilité et les enjambées doivent être hautes. Il y a plus de 600 m de dénivelé entre le départ et la partie haute. Toutes les montées se font quasiment face à la pente et tiennent très souvent de l'escalade car il faut prendre des appuis avec les mains pour passer à certains endroits

Il n'y a pas besoin de cordes mais parfois quand c'est humide et que ça glisse, en descente, on se dit que ça pourrait aider. Nous n'avons pas le soleil mais il parait que nous avons de la chance car la météo permet de faire le tour. Certaines fois, quand il pleut il vaut mieux renoncer. Du coup la montagne pelée est aussi une ambiance particulière

Nous avons eu quelques éclaircies qui ont ouvert des panoramas splendides, l'essentiel se fait dans la brume et le vent. Il y a même un passage où il faut monter avec une échelle. Par contre le balisage est très bien fait, encore faut-il rester attentif.

Ce qui est remarquable c'est la densité de la végétation même à 1400m d'altitude.

Nous faisons le tour en 4h30 en prenant le repas en cours de randonnée. A la fin la fatigue est bien au rendez vous. La difficulté, le stress par rapport à l'altitude, la pente et la glisse occasionnée par l'humidité mettent à rude épreuve nos articulations et nos muscles.

Seul Simon monte jusqu'au Chinois qui est le sommet du volcan qui surplombe de 100m le refuge où nous l'attendons.

A l'arrivée sous le refuge se trouve un bar restaurant où nous avons pu prendre un café pour se remettre de cette dure randonnée.

Nous prenons ensuite la direction de Saint-Pierre tristement célèbre après la catastrophe de 1902 qui fit 30 000 morts. Ancienne capitale de la Martinique elle ne s'est jamais remise de cette coulée pyroplasmique qui a instantanément enseveli et détruit la ville et ses habitants. Ci dessous le volcan dans les nuages

Nous nous arrêtons à un bar au bord de la mer pour manger une glace et se désaltérer.

La ville garde des stygmates de l'eruption fatale. Nous n'avons pas vu la cellule dans laquelle n'était enfermé le seul rescapé de cette catastrophe.

Nous rentrons sur Fort de France en longeant la côte, les anses de sable noir avec des paillotes, des arbustes où les gens tendent leurs hamacs se succèdent, appelant au farniente et à la baignade. Nous sommes trop fourbus pour cette deuxième. La route est agréable et pas trop passagère. De retour au bateau, l'apéro, ma préparation du repas et sa dégustation suivi du blog m'emmènent tard dans la soirée et je n' ai pas écrit l'article lorsque je me couche épuisé .