Objet : Mardi 11 Janvier 2022


Debout à 6h après la dernière nuit calme, même très calme, pas un bruit de patard, de musique, de moteur de pirogue juste le chant de la forêt.

Un petit déjeuner dans le carré, il a plu un peu et le cockpit est mouillé. Les derniers préparatifs annoncent le départ, il est 7h, je relève l'ancre, Simon lance le moteur. Nous descendons le Maroni jusqu'à l'embouchure en suivant les bouées tantôt vertes qu'il faut laisser à droite (tribord) , tantôt rouge qu'il faut laisser à gauche (bâbord). Quand il y a les deux, c'est comme une porte, il faut passer au milieu. La sortie est justement après 2 portes.bavant il faut rigoureusement rester dans le chenal, il y a des bancs de sable de chaque côté. Première bonne nouvelle, il ne pleut pas. La deuxième, les vagues annoncées ne sont pas pour tout de suite, troisième, il y a du vent, seul bémol ce n'est pas celui qui était annoncé, du coup le cap prévu n'est pas possible. Nous devons commencer par 20 degrés plus à ouest que prévu. Petit à petit, la mer se forme, mais pour le moment ça reste très supportable. Simon met en marche le Cap-horn

Il maîtrise de mieux en mieux.puis nous regagnons en cap,le vent a tourné . Nous avançons à 5 ou6 noeuds de moyenne. C'est un bon début pour s'amariner. Le soleil s'invite dans la partie le journée se montre très agréable jusque là. A midi une petite salade chou, tomate, riz, saucisse type chorizo mais guyanaise et rz assouvit une petite faim qui commence à nous titiller l'estomac. Nous croisons un bateau de pêche local qui remonte ses filets puis l'océan s'ouvre à nous, plus rien à l'horizon.

Mis à part la direction du vent qui nous obligera à faire des virements de bord, tout est fait pour notre plaisance, la force du vent, la mer un peu formée mais pas trop agressive, le soleil et la température.

Nous n'avons croisé personne ensuite.

Sous la chaleur du début d'après midi, la toilette à l'eau de mer rafraîchit. Je retrouve les sensations visuelles des lumières changeante de océan, du vert bouteille au bleu marine, à l'or et argent au coucher du soleil. Nous sommes longtemps sur le plateau des limons du Maroni. La profondeur est de moins de 20m pendant 30 miles à un cap ouest nord-ouest. Nous avons une bonne vitesse de croisière à 7 ou 8 noeuds le bateau glisse sur les vagues sans trop d'accoup. Après un repas purée à la fourchette saucisse, Simon se repose un peu avant son quart. Nous naviguons au près et le bateau gite (penche). Je redoute de ne pouvoir dormir. Mais Simon prend son quart et je m'endors assez vite.