A ma prise de quart a minuit, tout va bien,le bateau file bon train, le cap est pas trop mal, la lune brille et Orion est au zénith. Du coup je repense à cette famille rencontrée sur le Maroni dans la pirogue.

Bref, c'est sympa, il n'y a pas trop de travail, il faut juste déguster ce temps.

Vers 1h, je vous 2 lumières a tribord. Elles sont à l'horizon, je laisse venir mais je surveille. D'autant plus que l'heure avançant, les bateaux restent au même endroit par rapport à un repère pris sur le bateau. Ce qui signifie que nous allons nous croiser très proches ça s'appelle être sur une route de collision. Au bout de 20mn, j'ai du enlever le cap-horn pour contourner très largement le bateau de pêche qui me faisait des signaux lumineux pour me signifier de m'écarter. J'ai fait ce que j'ai pu dans la limite du vent, nous sommes passés mais le pêcheur à continué ses signaux pour signifier son mécontentement.

Le pêcheur disparaît à l'horizon, je passe la barre à Simon. Je dors mal, le vent s'est levé ou a changé de direction, le bateau gite beaucoup et les vagues tapent fort contre la coque. J'ai un peu froid mais dans mon demi sommeil, je n'ai pas la volonté d'aller tirer le duvet qui est à mes pieds.Simon a stabilisé le bateau, je me rendors un peu. Il est 6h, c'est mon quart qui commence. Depuis notre départ nous avons fait à peu près 120 miles nautiques. Le bateau est au bon cap, le vent est plus coopérant.ble jour se lève, je me fais un café et prépare le seau d'eau de mer pour la toilette. Pendant que je la fait, le vent forcit. Je me dépêche de finir pour ralentir le bateau en relâchant un peu de grand voile et en remontant au vent(naviguer au plus près de la direction d'où vient le vent). Simon se lève, nous prenons le petit déjeuner. La journée commence sous de bons hospices, soleil et bon vent répondent à l'appel, la mer est belle, les vagues

raisonnables. Nous apercevons les premiers exocets depuis notre départ mais peu oiseaux et pas de dauphins. Notre ligne de traîne n'attrape toujours rien. Je fais une petite lessive de teeshirt, la transpiration oblige d'en changer souvent.

Toute la journée est agrémentée par une météo quasi idéale. Nous mangeons dehors a midi. L'après midi entre sieste, jeux et lecture, nous profitons de cette trés bonne navigation. Nous prenons un petit goûter à 16h et à 17h30, nous diminuons la voilure pour la nuit suite à l'expérience de la nuit dernière. Seul petite contrariété ; la drisse de grand voile et la balancine (qui empêche la baume de nous tomber sur la tête à l'arrêt) sont emmêlées , impossible de relâcher la balancine après les prises de ris. Il faut redescendre la grand voile et démêler les cordages avant de remonter la grand voile. Tout se passe relativement sereinement et nous repartons sans problème avec la Cap-horn, sans avoir perdu de vitesse en ayant enroulé une partie du génois. On se demande pourquoi on met des voiles, le mât devrait suffire 😉. En tout cas on est paré pour les coups de vent si il y en a cette nuit. Le bateau gite moins, nous devrions dormir dans de meil

leures

conditions. Au moment de faire à manger, je retrouve le sachet de semoule et celui de boulgour plein d'asticots alors que avais tout vidé et nettoyé il y a 5 jours. De plus c'était dans une boîte fermée. Bref j'ai du tout jeter les sachets et contenus contaminés. J'ai remplacé la semoule par des pâtes pour ce qui devait être un couscous aux légumes. Après le repas nous profitons de la douceur et de la lumière de la lune montante qui se reflète dans l'océan.