Debout à 6h après la dernière nuit calme, même très calme, pas un bruit de patard, de musique, de moteur de pirogue juste le chant de la forêt.

Un petit déjeuner dans le carré, il a plu un peu et le cockpit est mouillé. Les derniers préparatifs annoncent le départ, il est 7h, je relève l'ancre, Simon lance le moteur. Nous descendons le Maroni jusqu'à l'embouchure en suivant les bouées tantôt vertes qu'il faut laisser à droite (tribord) , tantôt rouge qu'il faut laisser à gauche (bâbord). Quand il y a les deux, c'est comme une porte, il faut passer au milieu. La sortie est justement après 2 portes.bavant il faut rigoureusement rester dans le chenal, il y a des bancs de sable de chaque côté. Première bonne nouvelle, il ne pleut pas. La deuxième, les vagues annoncées ne sont pas pour tout de suite, troisième, il y a du vent, seul bémol ce n'est pas celui qui était annoncé, du coup le cap prévu n'est pas possible. Nous devons commencer par 20 degrés plus à ouest que prévu. Petit à petit, la mer se forme, mais pour le moment ça reste très supportable. Simon met en marche le Cap-horn

Il maîtrise de mieux en mieux.puis nous regagnons en cap,le vent a tourné . Nous avançons à 5 ou6 noeuds de moyenne. C'est un bon début pour s'amariner. Le soleil s'invite dans la partie le journée se montre très agréable jusque là. A midi une petite salade chou, tomate, riz, saucisse type chorizo mais guyanaise et rz assouvit une petite faim qui commence à nous titiller l'estomac. Nous croisons un bateau de pêche local qui remonte ses filets puis l'océan ouvre à nous, plus rien à l'horizon.