Ce matin, pas de vent ou très peu nous amène à 'ous interroger. Le problème c'est que le vent se situe entre la moitié du détroit et sur sa sortie atlantique un peu en éventail. Pour descendre jusqu'à entrée, nous subissons des rafales à 32 noeuds sur la moitié du chemin (25 à 30 miles) en vent de travers, c'est gérable avec 3 ris et la trinquette, mais inconfortable. Par contre dans le détroit, les 15 miles qui reste c'est du près , sans pilote et sans génois enroulé ça peut vite devenir dangereux si on rate un virement de bord et il n'est pas sûr que trinquette et grand voile diminuée de 3 ris développent suffisamment de puissance pour avancer dans 30 noeuds en rafale. Sans compter le danger de collision avec les nombreux cargos qui transitent par là. Partira, partira pas? Simon a un petit fils qui courre le championnat du monde de BMX à Nantes le 28 Juillet, pour lui, et ça se comprend c'est un impératif. Nous cherchons toutes les solutions possibles, trains, bus, avions. Toutes sont lourdes financièrement. Il y a la solution mixte, attendre une amelioration météo prévue dimanche ou lundi, en profiter pour tenter de réparer le pilote avec l'aide experte de Christian en attendant et voir si le voilier local ne pourrait pas recoudre le génois.une fois passé Gibraltar il faudra compter 10 jours jusqu'à Port Leucate ou Simon compte laisser le bateau pour le vendre. Il est aussi envisageable qu'il prenne un bus pour assister à cette course. La météo décidera de la suite des événements. Je suis un peu rassuré de cette décision car la traversée du détroit dans les conditions actuelles avec un bateau fragilisé par l'absence de génois enroulé et de pilote automatique est pas sans présenter un fort risque de naufrage par collision ou échouage car les manoeuvres se font par celui qui n'est pas à la barre et dans la tourmente, seul, c'est très compliqué .

Pendant tout ce temps de réflexion, nous avons sur les conseils de Christian, vérifie toutes les connections électriques du pilote. Le vent étant très faible nous affalons le génois toujours avec l'aide de Christian et du fils de Than. Une des particularités est qu'une fois le génois tiré sur la moitié vide sa longueur, la partie haute s'enroulant pendant que le bas de déroulait, accentuant la déchirure. En faite la partie haute s'est retrouvée entourée par des fils qui se sont autotressés et l'ont ainsi empêché de suivre le bas . Il a fallu reverouler l'ensemble, le bas s'enroulant, le haut de déroulant jusqu'à trouver le point de jonction et casser à l'aide de la gaffe ce fil autotressé. Ensuite tout s'est passé sans complication. Une fois affalé, nous avons plié le génois sur le ponton et range dans son sac.

Après le repas de midi, je suis allé en ville faire un petit complément de courses, me changer les idées, flâner, me perdre au centre ville, faire quelques photos de monuments pas encore vus.J'adore ces rues serrées, ombragées, fraîches et ventilées naturellement. On découvre les boutiques au dernier moment. On s'extasie sur les squares où les cris eraillés de petits perroquets vert clair, qui s'interpellent, donnent la dimension éxotique de l'Andalousie.

Je me laisse séduire par la vitrine d'une heladeria et m'offre 2 boules citron mangue que je déguste doucement en profitant de la fraîcheur des rues. Je finis par faire les quelques amplettes nécessaires et reprend tranquillement le chemin de la marina sous une chaleur écrasante car je ne suis plus alors dans la vielle ville. Arrivé au bateau, je passe voir Than et Christian. Ils ont un soucis avec le propulseur d'étrave. C'est une hélice installée à l'avant en travers du bateau qui quand on l'actionne aide à tourner à bâbord ou à tribord. J'entends bien l'axe tourner mais aucune réaction du bateau quand Christian l'actionne. Je lui propose de plonger pour voir si il n'a pas perdu l'hélice. Je range les courses prends mon masque et mon maillot de bain

L'eau du port est verdâtre. Pas de chance, l'hélice n'est pas du côté éclairé par le soleil mais à l'ombre du bateau côté ponton. Je plonge, l'hélice est toujours là mais elle tourne librement sans résistance. Il y a 2 vis, une qui rentre dans une gorge pour maintenir hélice et l'autre qui traverse l'axe de par en par et qui solidarise l'hélice au mouvement rotatif de l'axe.elle doit avoir cédée. A la demande de Christian, j'essaye de les dévisser mais la visibilité est très mauvaise et je n'arrive pas à entrer la clef à alène dans le logement de la vis. Il est tout de même rassuré et sais ce qu'il faut faire pour réparer. De retour au bateau, je vais prendre mes affaires pour aller prendre une douche et faire une petite lessive à la main, tee-shirt, maillot de bain et boxer de bain que je porte tout le temps quand il fait chaud car lessive facile et séchage rapide

Je reviens habillé de ma lessive toute mouillée, c'est pratiquement sec quand j'arrive au bateau.

Christian, à la demande de Simon vient voir le pilote. Il explique que c'est vraisemblablement la pompe qui est en panne. Il nous dit que c'est relativement simple à démonter. Il se propose de nous aider. Vu ainsi, je suis d'accord pour la démonter.il se peut que la panne soit due a peu de choses et la réparation serait bon marcher. Sinon c'est entre 700 et 1000€ la pièce. Après un petit apéritif, Christian retourne à son navire et je prépare le repas pendant que Simon va prendre sa douche. Le salade verte tomate, et lentilles dorées au bacon avalé, je m'installe dans le cockpit pour écrire tout ceci en profitant de la douceur des températures. Dans le bateau, il va faire chaud jusqu'à 2 ou 3 h du matin.

Un plaisancier passe et m'interpelle sur le cap-horn. Il vient d'acheter un sunfizz à Lanzarote et à beaucoup de travail va faire dessus. Il semble connaître son affaire. Il 'ous explique les gfainlesses du bateau

Juste avant de partir, j'apprends qu'il rentre à Perpignan et lui demande quand il compte passer le détroit. Simon est venu 'ous rejoindre entre temps. Il nous parle des attaques d'orques qui se passent dans la zone de Barbate. Il nous donne 2 conseils, nabiguer à 2 miles ou moins des côtes car les orques sont vers les bancs de thons plus au large et en cas d'attaque mettre la marche arrière ou un tube métallique dans l'eau et taper dessus au marteau. Il paraît que ça les éloigne. Ça ne remonte pas le moral de mon skipper. Sur cet intermed, je vais arrêter là bl'article du jour et tenter de trouver le sommeil.