La question du jour est part-on pour Gibraltar ? Nous avons tout remonté sur le portique, nous pouvons à nouveau nous servir du cap Horn. Les fragilités : pas de génois sur enrouleur, et pas de pilote automatique. Il y a 60 miles à faire, ce qui en temps normal se fait en une journée. Le vent normal est entre 17 et 25 noeuds ce qui est gérable. Par contre les rafales entre 30 et 35 noeuds c'est un gros problème, le moindre incident peut vite s'avérer ingérable et au delà de 30 noeuds la casse est quasi assurée. Toute la descente entre Cadix et l'entrée au détroit est annoncée avec des rafales de vent est à 31 noeuds. Dans l'entrée du détroit elles sont prévues entre 30 et 35 noeuds. Toute la journée nous préparons le départ, finitions de l'installation du portique

, changement de la filière haute bâbord, clearance de départ, plein de carburant et d'eau( j'ai fait une petite vidéo et quelques photos pour donner une idée du temps que nous subissons),

courses, sortie des poubelles, rangement du bateau, préparation de navigation, installation de l'etai largable et trinquette prête à être endraillée( fixée sur l'etai largable à l'aide de mousquetons) et hissée.

Le soir, arrivée mouvementée de Than et Christian. Ils ont longtemps hésité à rentrer dans la marina, ils ont subi le même temps que nous, mais de jour et sans panne moteur. Ils ont trouvé la traversée très dure. Le fils de Than les a aidé car Christian perd la vue et ne peut plus lire les bulletins de routage météo. Il les quitte ici et repart en avion . Than et Christian, comme nous, vont faire du cabotage de jour et se poser tous les soirs.

Ils viennent prendre l'apéro sur Aventurine. Nous échangeons sur nos difficultés respectives lors de cette traversée, nous leur donnons quelques informations sur la marina et la ville. Après le repas mes informations de notre routeur Michel et du logiciel de navigation nous font renoncer à la tentative. Nous sommes déçus. Simon veut démonter le moteur du pilote demain pour voir si il peut le réparer. Vu que je n'y connais rien je m'abstiendrai.

Du coup, nous renonçons à nous lever à 4h demain matin. Nous devons attendre que ça se calme vraiment. La situation semble s'éterniser.