Mauvaise nouvelle ce matin, la météo s'annonce défavorable jusqu'à dimanche, il faut reculer le départ. De plus comme la pompe à eau des robinets s'enclenche souvent seule, nous allons regarder si des fuites persistent. En ouvrant le capot, Simon constate que l'eau a montré dans le compartiment moteur. En cherchant la cause, c'est une fuite au goutte a goutte au niveau du joint de l'axe d'hélice. C'est très embêtant. Nous resserons les colliers mais sans résultat satisfaisant. En regardant sur internet, il est fait état de fuite après qu'un cordage se soit pris dans l'hélice. Je plonge et voit qu'un cordage est bien pris dans l'arbre d'hélice. Au bout de 5 ou 6 plongées, j'arrive à l'enlever. Nous faisons tourner le moteur et l'hélice mais la fuite persiste. Nous appelons un ami et envoyons un mail au mécanicien qui l'a installé pour savoir où agir. Après plusieurs hypothèses, nous resserons légèrement 2 boulons au bout du joint sur les conseils de notre ami Roland. La fuite est colmatée. Nous pompons l'eau et le gazoil qui stagnent sous le moteur, essuyons le tout afin de surveiller si la réparation tient le coup. Par ailleurs nous nettoyons le loch qui est notre compteur de vitesse (un petit moulin sous la coque)qui s'est montré capricieux ces derniers temps. Il est sensible aux divers organismes qui se colle à la coque sous l'eau et peuvent entraver son mouvement. Quant à la pompe nous n'avons pas trouvé de fuite, les réservoirs étant bas nous allons les remplir pour voir si elle se met toujours en route intempestivement. Rude matinée 🥵!

Il est midi quand nous avons terminé, je prépare le repas, Simon fait cuire le pain qu'il a petri et façonné avant de bricoler.

Les mouettes s'installent de façon très stratégiques sur les piquets alentour et se disputent les déchets de repas que nous leur balançons. . Les piquets sont très disputés surtout ceux qui sont proches du bateau.

Une petite sieste pour moi dans le cockpit et j'entreprends le nettoyage de celui-ci au jet et à la brosse. C'est vraiment très sale et j'en ai pour un moment. Ensuite, c'est petite lessive, un short et un tee-shirt puis nettoyage du seau qui m'a servi à transporter les eaux de calle et qui me sert habituellement pour ma toilette à l'eau de mer. Je m'accorde à nouveau un temps de repos, Simon a envie d'aller se balader de l'autre côté du bassin et aimerait se faire emmener sur la navette. Sans argent ça ne me dit rien on ne pourra même pas boire un coup dans un café, et, faire les magasins, ça me gonfle. Après réflexion, il y a un restaurant signalé, sur la carte dans le téléphone, tout près et on peut y aller à pied

Je n'ai pas envie d'avoir à faire avec le personnel de la marina que je trouve faux culs et j'aime mieux marcher. En bateau, on va y être 3 semaines sans pouvoir descendre. La ballade à pied se montre instructive sur le pays, dans les ruines laissées par l'ouragan, le forêt de futaie est complètement envahie de détritus et de poubelles sur les bords. Au début j'ai pensé que c'était la des cicatrices des cyclones.

Force est de constater que comme dans beaucoup de pays, il y a des indélicats qui déversent leurs détritus importe où. Entre les trous les hôtels de luxe apparaissent.

Le restaurant est fermé, nous allons à la market place, il y a des commerces en tout genre et un distributeur de billets.

Je veux retirer 30 dollars pour payer l'eau en bouteille et une bière dans un bar aujourd'hui mais il est impossible de retirer moins de 50dollars. Je retire donc les 50 dollars et nous faisons un tour du market place. Il y a des bars et des restaurants en tout genre. La moitie sont fermés. Nous essayons l'un d'eux , une serveuse nous apporte les menus mais je ne comprends rien à ce qu'elle dit sinon que ce que nous commandons il n'y en a pas. Désorienté je regarde le menu interrogatif, elle nous laisse réfléchir

Rien ne nous tente dans le menu qui est plutôt cher. Nous quittons la table pour aller à la terrasse d'un autre restaurant qui se veut grec. Ici, a Gran Bahamas tout est bidon, artificiel, froid net cher.Tout est prévu pour un classe aisée américaine à la retraite, ce sont des gens clairs de peau qui se font servir par les autres. Je ne me sens pas à ma place. Nous commandons une bière locale et une pizza.Il commence à faire frais les soir: 22,5 degrés. Nous demandons à manger à l'intérieur.

Tout faux, c'est pire, il y a la climatisation. La pizza est bonne, la bière aussi, la note est salée car il faut ajouter 10%pour la TVA locale et autant pour le service. Ça n'est pas prix TTC sur la carte. Les alcools sont très chers car très taxés. 32 dollars pour 2 pizzas et 2 bieres. Retour au bateau après manger nous avons hâte de quitter ce pays.