Premier jour de liberté de mouvement, je me réveille un peu plus tard, nous prenons le petit déjeuner. Le capitaine du port vient pour nous proposer de partir avec notre bateau visiter les Bahamas, d'aller jeter l'ancre la météo y serait idéale aujourd'hui. Je lui réponds que nous avons un départ à préparer que nous avons besoin du wifi pour joindre les gens et que nous étions venus ici juste pour nous ravitailler et attendre une fenêtre météo favorable.

Simon tente de joindre notre routeur depuis le bateau en vain, un coup de fil de sa femme qui lui dit qu'il décroche enfin l'amène à aller vers les bureaux de la marina et la après cette appel, il peut joindre notre routeur. Il nous dit que la situation est défavorable pour un départ ces 2 ou 3 jours, il va surveiller l'évolution et nous prévenir. Il nous fera des routages quotidiens de 120 miles environ puisque c'est notre moyenne Il nous tient au courant quotidiennement pour un départ dans les plus brefs délais. Je lui fais un virement bancaire. Après ma toilettes, je pars faire un tour pour repérer les magasins dans le coin. Il y a bien une petite épicerie tout près jouxtant une station service. A ma surprise, il y a quasiment tout ce qu'il faut mais la carte bancaire n'est pas acceptée. Je reprends la route en direction d'un supermarché. Les Bahamas souffrent de manière récurrente du passage des cyclones. Il y a beaucoup de bâtiments abîmés et abandonnés le long du chemin.

Quelques quartiers residentiels luxueux se cache derrière une végétation luxuriante.

Le magasin repéré sur plan dans mon téléphone est un Solomon. Il fait partie d'un ensemble de commerces et propose tout ce qu'un supermarché de taille moyenne peut proposer chez nous en alimentaire, petit bricolage et hygiène.

C'est cher, mais je m'y attendais. Il y a tout de même quelques fruits et un peu de viande de porc ( tranche de rouelle cuite) abordables. J'en prend une tranche et j'achète 12 oeufs pour un total de 9€20. Je retourne à la marina. 20mn de marche aller, autant au retour, j'ai bien remarqué qu'il y a des minibus qui tournent mais je ne sais pas le prix et je n'ai pas de cash. il est midi quand j'arrive. Je prépare vite fait un repas avec les restes d'hier et la rouelle que je viens d'acheter. Simon a fait un pain qui est particulièrement réussi. Nous pensions aller faire des courses en bateau par la navette de la marina et nous nous sommes assis devant les bureaux du port juste avant 14 h comme on nous avait expliqué hier, heure où elle emmène ceux qui le désirent faire des courses. Un oiseau avec une patte cassée vient se poser pres de nous, se déplace en sautillant sur une patte.

Le master nous explique que la navette va à une market place où il n'y a pas de supermarché ni d'épicerie. Il nous indique le parking ou un chauffeur nous emmènera ou nous avons besoin. Je demande combien coûte le transport, il me dit que ça fait partie de la prestation du port mais que je peux donner un pourboire au chauffeur. Là, je comprends qu'hier je me suis fait avoir, quand le chauffeur m'a demandé 10 dollars, ce n'était pas un tarif taxi mais un pourboire exagéré. Je dis à Simon que je ne tiens pas à payer encore 10€ pour 1km aller retour et quand le même chauffeur se présente. Nous je lui dis que nous allons marcher.

Arrivé au centre commercial, nous achetons tout ce qui se conserve et en plus nous trouvons des jerricans de quoi augmenter notre capacité moteur de 1 à 2 jours de carburant. La note est un peu salée mais on le savait avant de venir. Nous retournerons la veille du départ acheter les fruits et les légumes frais et nous prendrons l'eau à la petite épicerie proche de la marina après avoir retiré du cash . En sortant du supermarché, je demande à Simon si nous retirons de l'argent. Il s'installe à l'arrêt de bus pour m'attendre. Du coup avant que j'ai eu le temps de me diriger vers la banque, un bus s'arrête. Je lui explique que je dois retirer de l'argent, il s'apprête à repartir quand des passagers discutent brièvement avec lui et nous disent de monter. Ce sont des quebequois qui ont bien reconnu mon accent français et paient notre place. Ils se font ensuite déposer à leur hôtel après nous avoir tenu la conversation et nous disent de rester dans le bus, notre place est payée jusqu'à la marina. Nous les remercions chaleureusement, le chauffeur nous dépose devant l'entrée. Nous rangeons les courses, Simon va se détendre à la piscine, je vais regarder un peu du débat presidentiel. Je reviens au bateau après une nausée électorale et prépare le repas du soir. Une fois celui ci avalé, je m'amuse à pêcher quelques poissons avec le gras de porc de la rouelle. En peu de temps j'ai fait 3 prises remises à l'eau. Puis j'ai changé d'appât et mis du fromage dont ils sont tout autant friands mais qui ne tient pas à l'hameçon

J'arrête mon jeu car je ne voudrais pas en blesser trop.souree blog avant d'aller se coucher tôt.