La nuit est aussi calme que la précédente et le réveil aussi matinal. Nous prenons le petit déjeuner vers 6h30, nous ne sommes pas les seuls vieux à être réveillé tôt à viocland. Nous traficotons divers petits travaux en attendant la venue du service médical. Vers 10 h j'appelle la capitainerie pour savoir quand nous serons testés. Du coup les douanes et l'immigration viennent jusque vers le bateau, me disent de prendre la carte bancaire pour retirer du cash ils m'amènent jusqu'à une voiture ou un chauffeur me conduit dans une banque avec distributeur de billets. L'immigration me dit de retirer 450dollars pour payer les différents services qui vont venir. 1) je paie le chauffeur 20 dollars. 2)De retour à la marina, au bureau des douanes une employée d'un laboratoire me demande 344 dollars pour un coït nasal non consenti.Je lui file 350, elle ne me rend pas la monnaie, j'avais envie mais je ai pas osé lui demandé . Elle m'enfonce son engin dans une narine, comme je ne donne pas signe de jouissance, pour le prix je suppose, elle me donne une deuxième chance dans l'autre narine, visiblement je dois être frigide, car je n'ai eu aucune sensation de plaisir. Simon passe derrière moi et ne m'a pas eu l'air non plus satisfait à la sortie. 3)On nous conduit au bureau de la marina où une secrétaire nous préviens que ses services qui nous sont imposés coûtent 30 dollars par personne, que nous aurons a payer 300dollars de clearance , qu'au bout de la démarche nous aurons un visa sanitaire. Nous passons de 11h à 14h30 dans son bureau pour recevoir un mail nous disant que notre visa est refusé car nous n'avons pas de test pcr . Nous avons donc payé 350 dollars pour rien. Nous devons retourner au bureau après avoir mangé. Nous décidons pendant le repas d'engager un routeur professionnel qui habite Crissey pour 'ous conduire jusqu'aux Açores en maximum de sécurité. Predictwind ne nous donne pas satisfaction. C'est une dépense supplémentaire mais la sécurité est a ce prix et c'est moins cher que d'entrer aux Bahamas.

Il est 16h quand nous y retournons, la nous devons fournir tous les certificats de vaccination, il faut que ce soit le 1er et le 2eme. . Nous avons eu un mal fou à retrouver tout ça car bien sûr il aurait fallu scaner chaque papier de vaccination sur tous anti Covid, et ça je ne l'avais pas fait, Simon non plus car ayant le certificat de la 3eme injection nous supposions que les autres devenaient obsolètes. La bureaucratie n'est pas dans les pays où on l'attendait le plus. Chaque réponse à leur question ne rentre pas dans leur logiciel, port d'attache du bateau : Sète, c'est pas dans l'ordinateur, port d'immatriculation Arcachon, ça n'existe pas non plus. Lorsque nous annonçons la puissance du moteur de notre annexe, c'est l'hilarité générale dans le bureau, ici le minimum c'est 40 ch: ces français ils se la joue petite...Bref a 17h30 nous avons le droit d'aller au bureau des douanes après avoir du acheter un drapeau de courtoisie aux couleurs des Bahamas pour 30 dollars et payé d'avance 5 jours de marinas pour 630 dollars. En une journée nous devons depenser 1 380 dollars pour 5 jours au Bahamas dont 3 consignés sur le bateau et obligation de quitter le pays avant jeudi de la semaine prochaine. La sensation d'être dans le village du "prisonnier" feuilleton paranoïaque des années 60-70 se confirme. A la différence que nous devrons partir quelque soit la météo. Le capitaine du port de sent obligé de nous faire remarquer que les douanes, l'immigration et la secrétaire nous aident alors qu'ils ne sont pas obligés. Ok, ce sont de braves gens mais ils ont juste la fonction de lubrifiants pour mieux nous la mettre. Bref, je suis venu j'ai vu et ils ne me verrons plus. Je déconseille à quiconque de venir ici, sans avant, se renseigner sur les démarches et les taxes à payer. Pour moi c'est le pays le plus stressant que j'ai visité jusque là. De retour au bateau, je remarque que beaucoup de bateaux de pêche sportive ont une petite étale posée sur le quai pour défaire (et vendre?) leurs prises.Il y a une plus grande étale à côté du bureau de la marina, des pêcheurs sont venus avec un coffre rempli de grosses prises, des dorades coryphene 3fois plus grosses que celle que nous avons prise, des thon et des maquereaux plus gros que des brochets ( ok, il n'y a pas de brochet en mer mais au moins chez nous on en a vu et on imagine assez justement la taille d'un gros.). Après 2 jours cloîtrés sur le bateau, une journée enfermé dans des bureaux à répondre en anglais a des questions complètements bureaucratiques, a subir les regards sévères des gardiens des frontières jusqu'à la fin je n'avais qu'un besoin c'est de me lâcher sur le blog. Ok, nous sommes rentrés illégalement mais nous ne l'avons pas fait avec de mauvaises intentions, nous nous sommes signalés avec le drapeau jaune des notre arrivée, c'est le premier pays que nous visitons qui le prend aussi mal malgré l'importance du tourisme dans son économie. Franchement , ici il ''y a que le slogan " to make monnay" si l'argent n'est pas ton but il vaut mieux éviter de venir ici. Je n'ai aucun désir de le visiter, ni de leur faire gagner encore plus d'argent. J'ai le sentiment d'avoir été pris en otage et d'avoir été racketté légalement. Simon vient de recevoir un mail de bienvenue aux Bahamas, nous indiquant que nous pouvons maintenant visiter toutes les îles que nous souhaitons. Si j'aimais pas tant les spaghettis que nous avons mangé ce soir je vomirai.🤮. A tout prendre, il faut reconnaître que Cuba, quand on connaît un peu le mode d'emploi, est plus accueillant malgré ses défauts. C'est peut être ça avoir le cœur à gauche, il y a des valeurs qui restent même quand il y a gangrène.