Installés à la marina, nous pouvons prendre entre une douche mais nous devons rester ensuite sur la bateau jusqu'à ce que le test négatif Covid nous libére. Il faut reconnaître qu'ici c'est très calme, je m'endors comme un bébé pour me réveiller un peu avant 5h, frais et dispo. J'en profite pour faire mes comptes, regarder les infos, remplir ma declaration d'impots. Le wifi est plus stable la nuit. Simon se réveille tôt également. Nous prenons le petit déjeuner puis je vais prendre une douche. Retour au bateau. Je dois démonter la commande du guindeau électrique car hier, je n'ai pas pu remonter l'ancre avec, c'est une sorte de treuil pour jeter ou remonter l'ancre. Hier j'ai du mettre mes muscles à l'épreuve et elle fut rude. L'interrupteur est très abimé par les sel, le papier de verre lui redonne une seconde jeunesse mais à l'essai visiblement la panne est ailleurs. Dans la cabine de Simon 2 câbles sont débranchés. Une fois reconnectés ça fonctionne à nouveau.. il faut tout ressortir la chaîne pour la faire repasser par le guindeau. Le plus. Simple est de jeter l'ancre et de la remonter ensuite. Une fois fait, vers9h30, nous voyons arriver un homme. On se dit c'est pour le test: mais non. C'est la douane et comme c'est moi qui manipule le moins mal la langue, j'en prends plein mon grade. Rentrer aux Bahamas comme nous l'avons fait est illégal. Nous encourons une forte amende voir l'immobilisation du bateau. Pourquoi ne pas être allé à la douane en arrivant, pourquoi 'e pas s'être inscrit sur le site "click2clear"pour faire les démarches administratives qui autorisent l'entrée sur le territoire, lui c'est les douanes mais en plus il y a le service de l'immigration et il ne sais pas quelles sanctions il déciderons de nous mettre.Bref, nous avons tout faux, ça va nous coûter une blinde, il prend nos passeports et me dit qu'il revient dans une demi heure avec le service de l'immigration. De plus le pass sanitaire il s'en moque, il veut les résultats d'un test négatif Covid si on en a pas, il faut rester sur le bateau jusqu'à demain car aujourd'hui est un jour férié aux Bahamas et personne pour faire le test. En attendant interdiction de quitter le bateau même pour une douche ou pour aller aux toilettes. En cas de besoin il faut tout faire sur le bateau utiliser la cuve d'eaux noires pour les besoins.

Il revient une demi heure après avec l'immigration. J'ai l'impression d'être un pestiféré, je dois rester à distance. Déjà que je suis à moitié sourd, que je perds les mots en français, d'autant plus dans mon maigre vocable anglo-saxon, que je stresse un max comme un gamin qui a fait une grosse bêtise et qui a affaire à la maréchaussée pour la première fois. Bref, j'explique comment nous sommes arrivés, ce que nous faisons ici et notre désir de partir dès que la météo sera favorable pour les Açores. Il répète la consigne d'interdiction de descendre du bateau, me dit qu'il faudra payer 240 dollars pour le test anticovid, j'espère que c'est pour les deux, je n'ose pas lui demander. Il faudra payer 300 dollars pour l'entrée du bateau aux Bahamas et 130 par jours pour la place au port. Les quelques courses vont nous revenir très cher et nous n'avons aucune assurance sur la météo au delà de 10 jours pour un voyage qui va en durer 20 à 30. Bref nous aurions peut-être mieux fait de retourner à Saint Martin mais ça aurait été une autre galère car il faut y retourner face au vent. Le mieux serait de repartir au plus tôt. Bref, après les questions sur notre provenance, la destination, le temps que nous comptons rester ici, la présence de nourriture et d'arme à bord, les papiers du bateau et les passeports sont gardés par le douanier. La fonctionnaire de l'immigration ne nous a pas menacé elle s'est tenue masquée à distance. Si toutefois nôtre test s'avérait positif, ils ne peuvent rien faire pour nous et nous devrons quitter le territoire et aller covider ailleurs. Après ce sale moment, nous nous jetons sur les prévisions météo mais la wifi de la marina étant instable il faudra quelques heures avant d'avoir ce que nous voulons. Ce qui est sûr, compte- tenu de notre passage ici c'est que il vaut mieux éviter un arrêt aux Bermudes qui présenterait vraisemblablement le même désagrément que celui que nous vivons en ce moment. Du coup, j'ai le temps de mettre les photos sur le blog puisque Jennifer a renouvelé l'abonnement.

Repas sur le bateau bien sûr, mais un bateau passe et un homme nous interpelle en français. C'est un compatriote qui est sur un bateau américain, il nous dit qu'il est dans une marina 800 mètres plus loin et que nous nous verrons plus tard. Puis la sieste pour se remettre du réveil matinal et Simon a l'accord pour pêcher depuis le bateau.

Un orage s'annonce, j'ai lu quelque part que les Bahamas étaient un pays très sec car nulle montagne n'arrête ou fabrique les nuages. C'est le deuxième orage en trois jours.

Il faut reconnaître que jusque là seules quelques gouttes nous ont atteint. Nous securisons le bateau au cas où . La pluie finit par tomber rien de bien méchant mais Simon qui commence à prendre des poissons doit arrêter sa pêche miraculeuse avant la multiplication des poissons. Il en prend une quinzaine gros comme la main. Renseignements pris auprès de pêcheurs locaux ils ne sont pas mangeables. Au moins il se fait plaisir et c'est déjà ça.

Nous les remettons à l'eau. En passant un homme nous parle en français, c'est un quebequois qui viens d'arriver avec son bateau à moteur.

Ici c'est le paradis de retraités des classes aisées américaines. Des gros bateaux de pêche sportive, des gros moteurs, des nuits calmes dès 22h, de la country car la majeur partie des possédants sont plutôt clairs de peau. Il a bien d'autres personnes mais les bateaux sont généralement plus petits et la musique diffusée par leur hauts parleurs wifi plutôt Jamaïcaine.

Sur les canaux qui relient la marina des barges musicales promènent des touristes qui peuvent apparemment danser, boire et manger.

A la nuit tombante les derniers pêcheurs sportifs rentrent après une journée en mer. Le repas du soir est donc sans poisson, la soirée est occupée par le blog avant d'aller au lit puisque nous sommes consignés sanitaires.