Si la première partie de la nuit a tenu ses promesses ( j'ai dormi comme un bébé bercé doucement par la mer) il n'en n'a pas été de même pour la deuxième partie. Pendant mon quart, le vent a commencé progressivement a force et les vagues a grossir. Tant et si bien que quand Simon prend son quart la situation est déjà tendue. Les rafales et les vagues ont désarçonné plus d'une fois le pilote. Le matin quand je prend le mien, je ne peux pas quitter le cockpit, le pilote n'arrive pas à maintenir le cap. En fait, en regardant comment ça se passe, je m'aperçois que l'aérien du cap-horn est toujours en place et les rafales le couché, ce qui fait s'écarter sa pâle dans l'eau et tourner le bateau. Le vent s'engouffre dans les voiles et accentue le mouvement en loffant (se rapprochant du vent). Simon se lève ne pouvant pas dormir et démonte l'aérien. La situation s'améliore un peu. Cependant la violence des rafales et des vagues arrivent encore de temps en t

emps à

faire cesser l'action du pilote.

Toute le journée sera ainsi, des rafales jusqu'à 25 noeuds et des vagues de 2 à3 m qui déferlent parfois jusque dans le bateau. Nous nous relayons dans le cockpit. Pas question de faire. Sa toilette dehors comme d'habitude, ça bouge trop.

Ai pu photographier un beau lever de soleil, et un tout aussi beau coucher que j'ai filmer pour l'ambiance. Nous longeons le soir les côtes de Cuba, mais loin de notre port d'arrivée : Cienfuentos. Ils reste presque 300 miles nautiques à faire et après l'agitation, le calme plat est annoncé. Il est possible qu'il nous faille 4 jours pour atteindre notre destination.

Les repas se sont fait dehors, dans des bols: restes d'hier avec quelques patates rajoutées en une sorte de ragoût et tomates en salade le midi, couscous de légume le soir. J'ai galéré toute la journée à tenter vainement de télécharger le routage météo. Le soir, j'ai fini par trouver l'erreur de paramétrage qui m'empêchait de le faire. Tout rentre dans l'ordre. Simon prend son quart a 21h, j'irai dormir pour prendre le mien à minuit. Esperons que la mer et le vent se calment un peu. Sinon ça va être dur.