Noé devait habiter Saint Laurent du Maroni. C'est le pays du déluge, il pleut, sans discontinuer, depuis hier soir jusqu'à ce matin, des cordes. L' annexe est pleine de 10cm d'eau. A 10h, une pause se profile. J'en profite pour aller faire quelques courses. La poste est inaccessible: comme devant toutes les administrations ici, une queue de dizaines de personnes est agglutinée devant l'entrée.

Je vais donc en ville à la recherche de timbres pour quelques cartes postales. Une commerçante finit par m'indiquer chez "Photo Vincent". Une échope qui vend des jeux de la FDJ, qui fait bazard, photos d'identité, vente de timbres et plein d'autres choses. Là aussi il y a la file d'attente mais moins longue. J'accède à mes timbres sans difficulté. Je passe devant le centre de vaccination anti COVID pour prendre rendez-vous. La foule en attente devant la porte me fait changer mes plans. Je vais à la grande surface faire quelques courses. Je m'en retourne au bateau. Je longe un friche et mon attention est attiré par des fleurs qui poussent au milieu de cette végétation foisonnante.

Je fais un détour par la poste pour déposer mes cartes dans la boîte aux lettres. La file est toujours aussi longue. De retour sur le bateau, le cockpit est envahi de fourmis volantes qui perdent leurs ailes et s'installent sur le bateau.

Je me régale d'une mangue du pays en dessert, plus petite mais plus goûteuse que celles qu'on trouve en métropole.

Je retourne en ville. A peine ai-je posé le pied à terre qu'une averse tombe drue. J'avais prévu le poncho. Je me rend au centre de vaccination. Cette fois l'entrée est dégagée. A l'entrée on me propose de me vacciner maintenant, ce que j'accepte. Je ressorts 45mn après avec mon passe sanitaire et un pansement sur l'épaule.

Un soucis de moins. La navigation et l'entrée dans les ports et les pays sont suffisamment compliquées que je ne me pose pas d'autres questions. En sortant, je suis accosté par un jeune homme type métropolitain d'une trentaine d'années qui fait la manche pour manger. Je lui propose d'acheter un sandwich ou de quoi en faire un. Le temps de trouver une boutique, il se raconte un peu. Une séparation qui a mal tourné, dit-il. Il est venu ici avec sa compagne qui avait été nommée pour son travail ici, elle est repartie en métropole avec ses enfants sans lui qui n'avait pas de boulot. On se sépare en sortant du magasin.

En arrivant à la marina, une bonne surprise m'attend, l'Office du tourisme est ouvert. Je trouve une mine de renseignements et l'accueil est chaleureux. En outre, ils louent des vélos, ça va élargir mon horizon.

La place s'egaye de décoration de noël.

Je me paye un jus de fruit de mangue à la petite guérite du parc, il est 16h30. Le temps est gris mais il ne pleut plus.

Un oiseau vient se signaler sans peur réclamant son dû .Il repart sans demander son reste.

Les plaisanciers débarquent de leur bateau vers 17h 30. David est là. Tous ont des bidons d'eau à remplir. J'en profite pour voir comment ça se passe et parler avec lui. Il n'ouvre pas son bar ce soir car il a très mal au dos. Du coup je réintègre le bateau dans une annexe qui a subit le déluge de quand j'étais au centre de vaccination. Je l'écope en arrivant au bateau sachant que cette nuit il va encore pleuvoir selon Météo France. Je vide le jerrican d'eau dans le réservoir d'Aventurine pour pouvoir le remplir demain à la marina afin de maintenir le plein pendant mon séjour et ne pas avoir à retourner au ponton avec le voilier.

Je consulte les imprimés pris à l'Office du tourisme et essaye vainement de joindre ceux qui m'intéresse. Vers 20h30, une musique assez forte résonne près du bateau. En fait quelques jeunes sous un abris près du fleuve ont posé un haut parleur à terre tourné vers la marina. Règlement de compte vos à vis de David qui a chassé un pêcheur qui tendait ses filets entre les bateaux au risque de se prendre dans les bouées?... Je vais aller me coucher pas tard,. La fatigue me gagne., Peut être une conséquence de la vaccination ou tout simplement de mes balades en ville aujourd'hui.