Levé tôt ce matin, à 5h pour accompagner Simon à la gare routière afin qu'il trouve des renseignements fiables par rapport aux bus qui vont à Cayenne. Il y en a bien tous les matins à 6h sauf le Dimanche qui mènent à Cayenne pour 25 € et là bas pour 3,5€ avec 2 changements tu vas à l'aéroport. Total 28,5€

Mais demain Dimanche, Simon doit passer par les taxis communs et ira à l'aéroport Félix Eboué pour 80€.

Au retour nous passons par le marché. Il y en a 2 par semaine, le samedi et le mercredi. La plupart des stands sont tenus par des Hmongs, communauté Laossienne qui a été réfugiée et installée par le gouvernement en Guyane. Ils sont regroupés autour de Cacao, petit village entre Cayenne et Kourou à l'intérieur des terres. Ils ont développé le marechage, où ils excellent, tant et si bien qu'ils fournissent aujourd'hui plus de 80% de la production Guyannaise.

Ce qui est perturbant c'est que je ne connais que la moitié a peine des fruits et légumes vendus ici. Sous le marché couvert un stand de viande à des prix élevés, un autre de jus de fruits, je m'y arrêterai mercredi, et un snack à la sortie. Nous achetons juste une "main" de bananes dessert pour 1€. Goûtées immédiatement elles s'avèrent délicieuses. Nous allons ensuite visiter le musée du bagne, aujourd'hui c'est gratuit mais non commenté. Ici ont séjournés Alfred Dreyfus et Henri Charrière (Papillon). La visite permet mieux de comprendre cette violence sous jacente qui marque et met mal à l'aise le touriste qui débarque.

Que dire de cette visite sinon que les horreurs de cette déportation, la mortalité qui a atteind aux pires époques 50%, les conditions de vie inhumaines, les travaux dans la forêt tellement terribles qu'il n'y avait que très peu de chance d'y survivre, le sadisme de certains gardiens, la corruption d'autres, la loi du plus fort dans les "dortoirs" ont été institués au nom du peuple français. Restons vigilants, ne laissons pas d'autres horreurs sévir en notre nom.

Au rety vers l'annexe pour rejoindre le bateau nous voyons tour un groupe habillé uniformément. En fait il s'agit d'un mariage

Repas et sieste au bateau, je démonte, répare , graisse et remonte le.winch babord qui nous a fait faux bond pendant le périple depuis le Brésil.

Un coup de téléphone de mes amis de Montceau clos cet épisode bricolage et fait chaud au cœur. Puis c'est au tour de ma famille, super🙂. Je vais faire un petit tour au marcher de Noël local qui doit être atypique pour moi.

Je maîtrise de mieux en mieux la conduite de l'annexe avec le moteur électrique. J'affronte un fort clapot et un vent contraire assez puissant sans autre difficulté que de me faire copieusement arroser par les vagues qui tapent contre l'étrave du canot.

Arrivé au marcher, contrôle du passé sanitaire, masque obligatoire, ils nous donnent un petit flacon de liquide hydroalcoolique. C'est un marcher surprenant :

Le ciel est menaçant je quitte le marché et me dirige vers la marina. Au passage les monuments historiques annonce la restoration de la maison du receveur des douanes .


Un grain lâche un déluge pendant une bonne demi-heure, je me suis réfugié sous la galerie du bâtiment et retrouve David le patron. Il se désespère du temps et du COVID qui ont ruiné son activité. Il dit subir de plus une certaine animosité de la mairie. Il est d'origine italienne et a une maison de famille à Côme. Il est marié avec une tobbaguienne avec laquelle il a eu un enfant qui a 3 ans. Il me raconte la délinquance qu'il à vécu et parfois subit ici, perpétrée par des Surinamais chapeautés par une mafia asiatique. Les armes à feu sont courantes et parfois manipulées par des adolescents.

Je lui demande si il connaît des personnes qui organisent des descentes du Maroni en pirogue. Il me donnera une adresse. Tout un monde s'est réfugié sous la galerie, l'averse est à son comble

Le grain s'arrête aussi vite qu'il est venu, je retourne au bateau, la surface du fleuve est plate et le retour est sans difficulté. Je prépare le repas et Simon va se coucher. Je met mon blog en ligne pour ce jour. Je devrai bientôt trier les photos du trajet depuis Jacaré et les mettre avec les textes. J'en profiterai pour corriger les fautes de frappe, de grammaire, d'orthographe et autres dont je vous demande de ne pas prendre ombragé car c'est tout tapé sur mon téléphone avec les gros doigts sur un tout petit clavier où ce même doigt couvre souvent 2 lettres . De plus les suggestions automatiques s'impose parfois sans mon accord. Merci d'avance. Sur ce, je vais aller tenter de dormir, la musique du marché de Noël est encore forte.