Réveillé tôt ce matin par la chaleur et le bourdonnement incessant des pirogues taxis qui transportent gens et frêts des 5h du matin. Les gens travaillent à la fraîche ici. Nous avons rdv à 9h avec le patron de la marina

En attendant, je me lance dans des recherches sur internet pour me renseigner sur ce qu'il faut voir, faire en Guyane. J'ai appris au cours de mes recherche qu'il ne faut pas se fier aux renseignements sur la toile car les sites ne sont jamais mis à jour. Je recherche aussi les moyens de transport. Plusieurs choses m'intéressent. Ce qui m'attire le plus ce sont les "carbets", sorte de gîtes chez l'habitant où l'on amène son hamac pour dormir, toilette et douche font partie de la location qui se situe entre 12 et 15€ la nuit pour un confort sommaire mais suffisant. Certains isolés dans la nature sont gratuits près de coins touristiques. Seul bemol je n'ai pas de moustiquaire mais jusque là je n ai pas vu ni entendu ces vampires volants

Pour les déplacements c'est une autre affaire, bus quasi inexistants, taxis communs assez chers. Il reste la solution des bateaux taxis plus originale pour moi mais très banale ici et qui proposent des tarifs variables et négociables plutôt bon marché. A condition de se déplacer uniquement le long de rivieres ou fleuves, en ce qui me concerne, le Maroni et ses affluents.

Il y a des randonnées à faire en forêt mais pas tout près. Il me faut encore rechercher les moyens de m'y rendre.

L'autre attrait serai de visiter la base de Kourou, c'est loin et il faut aussi trouver la solution pour y aller et revenir.

Simon a toutes les peine du monde à reserver son billet d'avion et à trouver une solution de transport jusqu'à l'aéroport à un coût raisonable.

Il y a beaucoup de larcins d'opportunité ici. Ce n'est pas prémédité mais lorsque les choses s'offrent trop facilement, le sentiment de propriété s'estompe radicalement. Le vol peut avoir lieu sans aucune culpabilité. C'est peut être ça le sentiment révolutionnaire, nous ne sommes propriétaires de rien au mieux locataires et parfois juste squatters. Ceci dit ça m'ennuierai beaucoup qu'on nous pique notre annexe, je serai obligé de rejoindre le bateau ou la terre à la nage.

Ce matin nous avons rempli les papiers d'entrée au bureau de la marina.

Nous nous avons rencontré d'autres navigateurs naufragés du COVID qui sont venus ici comme nous rejetés par le Brésil, qui ont également renoncé temporairement ou définitivement à leur projet de tour du monde.Ils ont laissé leur bateau ici, sont rentrés chez eux et reviennent pour vendre leur bateau ou repartir en direction des Antilles dans le but de ramener leur bateau en France. Les bateaux s'abîment au mouillage en raison de l'humidité. La moisissure se saisit de toutes les opportunités.

Nous allons en ville nous renseigner sur les taxis en commun et voir si il y a des bus. Il y a une gare routière un minibus attend de partir sur une autre destination que Cayenne. Pas de bureau, pas d'horaires. Une habituée nous dit qu'il y avait des horaires affichés mais ils ont disparus. Elle nous dit qu'il y a un bus pour Cayenne tous les matins vers 6h. Elle ne l'a jamais pris. Elle nous indique où se trouve les taxis communs. Nous prenons congé en la remerciant.

Le tarifs des taxis communs est élevé 80€ pour se rendre à l'aéroport de Cayenne à 250km de la, 3h30 de route.

Quelques courses dans une petite supérette nous font rapidement comprendre que la vie est hors de prix ici. Bienvenu en France d'outre-mer...💳💶💶💶💶💶💶. Bon je résume, il va falloir être sobre, marcher, trouver des solutions alternatives pour manger, dormir, se déplacer, se laver ( le plus simple étant de se laver dans le maroni boueux comme les gens d'ici) si je ne veux pas rester coincé un mois sur le bateau.

Retour au bateau pour le repas de midi, sieste, blog, continuation des recherches de renseignements. L'office du tourisme juste à côté est fermé jusqu'a lundi 6 ils organisent un marché de Noël.

Après le temps de repos vers 16h nous nous rendons dans le supermarché local à pieds (2km) en essayant un chemin de terre le long du Maroni. Nous longeons d'abord le bagne appelé camps de transportation.

Ici on séjourné Dreyfus et Henri Charlier (papillon) pour ceux qui ont lu le livre ou ceux qui ont vu le film qui en est tiré avec Steeve Mac Queen.je vais le visiter demain.. puis le chemin continue mais toute une faune in peu particulière y séjourné, SDF, toxicos ou alcooliques. Personne ne nous menace mais on sent que c'est un endroit de tension sociale qu'il est plus prudent d'éviter. D'après le responsable de la marina c'est un endroit des plus dangereux ici. Ce sont des gens du Suriname qui sont venus en masse lorsqu'il y a eu conflit chez eux, l'autre communauté menaçante pour la sécurité serait les Haïtiens clandestins.

Nous arrivons sur un drôle de marché aux poissons


Les frigos couchés sont remplis de glace, quelques pêcheurs défont leurs prises, d'autres attendent le client dans un hamac. Un peu plus loin c'est un débarcadaire improvisé mais très actif de pirogues taxis. Un petit marché de boissons attends les utilisateurs de ces transports en commun fluviaux.


Nous marchions téléphones en main pour se guider, quand, devant une église, 2 dames nous interpellent dans le langage local et nous font comprendre que nous devons cacher nos téléphonesm sinon nous risquons l'agression par des jeunes hommes. En chemin nous nous arrêtons dans une boîte de location de véhicule pour avoir les tarifs si Simon l'utilise pour aller prendre l'avion. Le prix sont prohibitifs:185€ pour partir et laisser la voiture à l'aéroport.

Puis nous allons à une station service pour voir s'ils vendent des cubes de gaz, nous en avons un de vide ( durée 3 semaines pas plus) Ils n'en vendent pas et ne savent pas où on peut en trouver. Nous faisons nos courses et sur le chemin du retour, je trouve des cartes postales sympas et la marchande m'indique une librairie ou je trouve une carte papier de la Guyane. Me voilà comblé. Nous retournons au bateau en passant par la marina pour nous assurer qu'ils font bien laverie. Ce qui nous est confirmé, au prix de ce que l'on a trouvé dans tous les pays traversés.

Nous rangeons le courses après être retournés au bateau avec l'annexe

Bière, apéro nous entendons de la musique amérindienne locale depuis le bateau. C'est une animation du marché de Noël. Il est frappant se constater l'unicité des musiques amérindiennes du nord et du sud. J'ai tenté l'enregistrement mais résultat trop nul.

Il est 21h je vais aller dormir. Le bourdonnement des bateaux est toujours là mais il s'espace.