Bon, je vais vous raconter hier soir, je ne pensais pas avoir envoyé l'article.

Arrivé à 1 mile du but nous avons du faire demi tour, il n'y a pas assez de fond pour continuer. Les profondeurs indiquées sur la carte ne sont plus valables. Pas où peu de réseau pour obtenir les renseignements nécessaires à la connaissance descente de ce point de mouillage. En regardant de plus près, la carte date de Mai 1955, juste un peu plus jeune que moi. A l'époque j'aurais pu y mouiller dans ma barboteuse.

Nous faisons demi tour sous un grain apocalyptique. Un déluge s'abat sur nous.

Nous traçons une nouvelle route jusqu'à l'entrée du fleuve Maroni.

Nous prenons 2 ris avant de hisser la grand voile.

Après un spaghettis bolognaise vite envoyé, nous partageons la nuit en 2 quarts de 3h et 2 de 1h30. Il est 23 h je vais me coucher. Mais la porte de ma cabine ne tient plus que par le gond du bas, il faut la démonter et la ranger dans la cabine inoccupée. Une fois sur ma couchette,des gouttes d'eau tombent régulièrement sur mon dos. Les taquets coinceurs que nous avons montés ne sont pas étanches sous cette trombe d'eau. Il y a des jours où on se demande jusqu'où les évènements vont être défavorables. A ma prise de quart le vent est faible et il pleut.On avance doucement. Il fait une nuit d'encre.

Nous avançons lentement essuyant le mauvais temps. Le vent finir par tomber et nous continuons au moteur. Nous arrivons a l'entrée du fleuve Maroni marqué par un changement très net de la couleur des eaux: du verre bouteille on passe au marron glaise a une frontière en demi-cercle a l'embouchure.le chenal est balisé mais les grains successifs compliqué la tâche car nous devons trouver où est la suivante pour rester dans le chenal et ne pas s'échouer. Deux paires d'yeux, autant de lunettes et une paire de jumelles complétés par un carte détaillée des années 60 et des infos grâce au téléphone réseau qui le taxe au passage de 55€ car à la frontière du Suriname ceux qu'on la plus grosse antenne c'est pas nous. Conclusion: c'est du vol en bande organisée. Nous remontons le Maroni tant que la marée en fait de même. Lorsque le courant s'arrête c'est l'étale avant de s'inverser, nous en profitons pour jeter l'ancre. Nous irons demain matin avec la marée

à

Saint Laurent du Maroni. En attendant nous buvons pour moi la première bière en forêt équatoriale. Il fait chaud, il pleut. Nous avons aperçu avec le soleil quelques oiseaux du coin qui ont dù nous trouver éxotiques. Il est 15h30 nous prenons notre collation de mi-journée. Cet après midi, faire un pain et sieste sont au programme 4h30 d'un sommeil haché ne m'a pas permis de me reposer .

Dehors, le vol lourd de ce qui semble être des perroquets, des cris que je ne sais identifier, des oiseaux au vol léger, superbes, un silence quand il pleut reposant, éveillent en moi les rêves de vie primitive, simple en accord avec la nature environnante. Pour nous, y vivre serait certainement un enfer. Mais en rêve, on efface toutes les choses qui nous gène de ce monde réel.

Pain chaud et repas d'oeufs brouillés tomates, je me mets au frais sur le cockpit avant d'aller me coucher. Il y a eu un grain pendant le repas. J'ai la peau qui me brûle car sous les grains j'étais en maillot de bain seulement, je ne me suis pas méfié. Les coups de soleil ne se sont pas embarrassés des nuages et de la pluie, j'ai morflé. Nous n'avons pas été agressé par des moustiques c'est une surprise, je ne sais pas s'ils nous vampiriseront cette nuit,. J'ai bricolé des filets pour mettre sur les ouvertures au cas où.

Tout est calme après ces nuits de bruits et de bousculades dans le bateau.

Je vais essayer de récupérer un peu. Le bateau est stable, ne bouge pas. On entend juste le bruit de l'eau qui coule. J'ai fait une petite vidéo d'ambiance forêt équatoriale. Je la mettrai sur le site dés que j'aurais du réseau (nable au niveau des prix).