Après une journée sans galère et une nuit calme, sans histoire, on se sent un peu et une longue plateforme à l'avantplus reposé et serein. Alors que nous n'avons vu aucun bateau depuis les Bermudes cette nuit et ce matin nous croisons 4 cargos qui remontent vers le nord est. Il fait beau, il y a un petit vent qui nous emmène à 6-7 noeuds vers notre destination.

En début d'après midi, loin sur l'horizon un autre navire se profile. Il est très long et a une configuration de inhabituelle. Il est resté parallèle à nous 2 ou 3 h, avançant tout doucement. Aux jumelles il m'a semblé reconnaître un porte-avions. Mais je n'ai pas vu décoller ou aponter un seul avion. C'est la forme avec un immense château sur le côté et une longue plateforme à l'avant. Je n'ai aucune assurance sur la réalité de ce que je crois être,vd'habitudevces navires sont escortes par des navires de défense aérienne et sous marine. Là il paraissait seul. Finalement il a disparu à l'horizon. Le vent chute en force et vire peu a peu de sudba sud est. La navigation va se compliquer un peu car Michel nous annonce qu'il est possible que le vent refuse, c'est a dire qu'il soit trop face à nous et que nous ne puissions tenir un cap intéressant. En attendant le coucher de soleil est calme et reposant.

Au cours du repas, le vent tourne encore, de plus en plus à l'est, le bateau se met à l'arrêt face au vent. Nous sommes obligés de prendre un cap 15degres plus au nord ou d'aller plein sud. Nous choisissons la première solution tout en sachant qu'une dépression trés active va peut être arriver, auquel cas nous devrons filer plein sud pour l'éviter. Nous attendons les conseils de Michel qui veille a notre sécurité. En attendant ça avance.

"Houston? Nous avons un problème..."

Pendant que j'écris ces mots, un bruit sinistre se fait entendre, il fait nuit, je regarde avec la lampe, le génois est tout sur le côté pendant un peu.

Simon va voir ce qu'il se passe, c'est l'attache sous l'enrouleur qui a lâchée. Elle tient encore par une attache mais tout est détendu, y compris le paradis, le mât risque de 'ous tomber dessus. En premier nous remettons en place l'etaie largable, puis nous cherchons une solution pour éviter que le génois batte trop mais dans le noir, nous sommes assez inefficace. Nous securisons du mieux que nous pouvons. En fait ce n'est pas en bas mais en haut que l'etaie a lâchée, le génois 'e tient que par la Driss, nous le descendrons demain matin et le securiseront puis nous mettrons le génois endraillé.

Galère quand tu nous tiens !!!! En attendant nous marchons sous grand voile et cap Horn a 3noeuds en nous écartant de la route conseillée par Michel. Nous mettrons le moteur pour revenir sur le tracé.

Je vais essayer d'aller me reposer , il est 22h et je dois prendre mon quart à minuit