Ce matin après le petit déjeuner, je prends mon sac et je ferme le bateau à clef. Je vais récupérer Frank qui va garder l'annexe amarrée à son bateau afin d'éviter un vol. Et qui amènera Tan et Christian à terre. Puis je vais chez le loueur de voiture récupérer un véhicule. La secrétaire me propose une voiture dont Frank m'a parlé, qui des problèmes électriques. Je lui dis ma réserve, elle me propose un véhicule un peu plus gros après réflexion pour le même tarif. L'attente est un peu longue et car un employé 'est allé faire le plein.

Je reviens à la marina pour récupérer Tan et Christian qui m'accompagnent pour ces 2 jours. 3h d'une route finalement pas très fréquentée, à l'état variable, mais meilleurs finalement que ce à quoi je m'attendais, se passent sans difficulté pour rejoindre Kourou. Un petit arrêt dans une épicerie pour acheter un casse croûte et nous arrivons au centre spatial Guyanais, accueillis sur le parking par la maquette à taille réelle d'Ariane 5.

Le hall Jupiter est une vaste place couverte, faite pour accueillir les visiteurs. On y trouve tables et bancs pour casser la croûte. C'est ombragé et aéré donc parfait. Nous nous installons pour nous sustenter avant la visite qui commence à 13h.

La visite s'opère en un bus de tourisme confortable avec 2 hôtesses qui la commentent. Elle est gratuite.

Le centre spatial s'étend sur 50km entre la mer et la route nationale N1 empruntée pour venir sa superficie est égale à celle de la Martinique. 90% du terrain est laissé à l'état vierge et comme les terrains militaires, la faune et la flore ni chassées, ni cueillies, ni récoltées s'y epanouissent librement et sont d'une variété et d'une richesse a nul autre endroit comparable. D'ailleurs nous avons aperçu sur la route un gros iguane et juste à côté sur un arbre un paresseux. L'iguane s'est rapidement caché dans la forêt.

Les 3h de visite, nous allons sur les pas de tir des 3 type de lanceurs tirés ici : Ariane 5 le plus gros, Soyouz, le lanceur Russe moyen et Vega le plus petit. Depuis Ariane 1 il y a eu 250 tirs. Ariane 6 dont le premier lancement était prévu en 2020, devrait être opérationnelle en 2022. Elle est assemblée à l'horizontale comme Soyouz. La semaine prochaine, Mercredi 22, le lancement pour la NASA du plus gros satellite jamais envoyé dans l'espace est programmé. Il s'agit du télescope spatial James webb plus puissant qu'hubble dont la mission n'est de trouver la première étoile et d'aller explorer les trous noirs.

Chaque pas de tir est équipé d'une caserne de pompiers de Paris, d'un centre de lancement, d'un hall d'assemblage des lanceurs, d'un autre de préparation des satellites, d'une rampe de lancement protégée par des antennes parafoudres.

Ariane, la plus grosse est assemblée à la verticale assez loin de son pas de tir pour des raisons de sécurité, elle y est transportée sur une double voie ferrée grâce à un engin spécial.

Vega, la plus petite, en grande partie financée par l'Italie est assemblée sur son pas de tir dans une tour qui se retire également sur des rails au moment du décompte.Soyouz est assemblée par des Russes, à l'horizontale et est redressé sur son pas de tir où une fois verticalisé, on ajoute la coiffe contenant le satellite.Les éléments du lanceurs sont fabriqués en Russie, transportés en train jusqu'en France et chargé sur un cargo dans des contenaires blancs. 3 soyouz sont stockés sur place prêts à être assemblés.. Il y a, à peu près 3 tirs par ans.Nous sommes passés près des usines de fabrication de l'oxygène et de l'hydrogène, ainsi que de l'azote liquide, Nous avons vu le bâtiment commercial, abritant le service chargé de vendre les lanceurs aux clients potentiels.

La visite se termine par le P.C. opérationnel Jupiter qui se trouve au dessus du hall du même nom où nous avons été accueillis. Là se retrouvent pour les lancements les responsables techniques des différents service, les représentants de l'état, la direction des différentes sociétés (ESA, CNRS, etc...), les clients, et quelques quidam qui en on fait la demande si il reste des places..toute la visite se fait sous surveillance, badge de visiteurs, fouille avant de monter dans le bus, vérification des identités, passage à des checkpoints dans chaque zone. A la fin de la visite nous rendons le badge.

Avec Christian nous visitons le musée de l'espace., l'entrée se trouve dans le hall également. C'est payant et je dirais qu'à moins d'avoir des enfants, on peut s'en abstenir. Il paraît qu'il va être entièrement repensé et refait.

Ensuite, nous allons faire un tour à la marina de Kourou ou Tan et Christian ont séjourné il y a quelques années.Elle se trouve sur la creek Kourou gérée par le centre spatial guyanais. Visiblement à l'abandon, elle accueille encore quelques navires et des vautours noirs.Nous rejoignons ensuite le centre kalawachi où nous devons dormir dans un carbet. Seul problème mon téléphone s'est mis en mode accessibilité pour les non voyant sans que je sache commy c'est arrivé ni comment l'arrêter. Toute tentative rend l'engin de plus en plus ingérable et insupportable. L'ennui c'est que le tephond et l'adresse du carbet est à dedans.Nous éteignons l'objet du diable et allons à la recherche du centre car j'avais repéré a peu près où il se trouve. Sur la route un panneau nous l'indiquer mais au dernier moment, je dois faire demi tour pour attraper la petite route. Nous arrivons a destination a la tombée de la nuit. Nous avons retenu Les repas du soir. Nous sommes les seuls clients apparemment. Un homme nous accueille, c'est le gardien du centre, européen, marié à une amérindienne qui nous prépare le repas. Nous installons nos hamacs et moustiquaires pour la nuit avant de faire notre toilette dans des installations sommaires mais suffisantes.

Puis nous passons à table. Au menu, Salade couac en entrée suivi d'un cachilipo de Machoiron blanc (poisson sans arrete filet) une bouteille d'eau et une glace en dessert.

Le couac c'est un genre de semoule de manioc, le machoiron un poisson d'eau douce, le cachilipoest un bouillon de manioc dans lequel les amérindien font cuire le poisson.

Ici ils ont ajouté quelques légumes et nous avons du pain de manioc sec et dure 2 mettre à tremper dans le bouillon.

C'est bon, la cuisine amérindienne est une cuisine de survie, tout est déjà dans la première cuillère,il n'y a pas de surprise pour les papilles ensuite..Nous sommes fatigués BET les moustiques commencent sérieux à se gaver. Après un tour aux toilettes où je fais une rencontre nous allons nous coucher à l'abri des moustiquaires.

Pour moi ça commence par une chute car, occupé avec mon téléphone que le gérant a réussi à remettre dans le droit chemin, je m'assieds n'importe comment et me tetrouve aussitôt a terre sur le dos. Pas de mal, la deuxième tentative est la bonne.. Je m'endors rapidement. De grosses averses me reveillent a moitié dans la nuit. Mais je me rendors sans soucis.