La nuit s'est bien passée , peu à peu le vent est passé du sud à l'ouest vent arrière pour nous. Nous prenons 2ris à 3 h du matin a cause d'une menace orageuse et tangonnons le génois a 6h car nous sommes plein vent arrière.

L'eau de l'océan se refroidit au fur et a mesure que nous allons vers le nord, la toilette est tonique au possible., Le vent et les vagues nous poussent de l'arrière "go est" toute.

Le vent se maintient avec parfois des rafales longues qui nous pousssent à 10 noeuds. Nous sommes parfois limite de l'empanage, il suffit d'un déplacement sur le bateau pour que la grand voile menace d'échange de côté. En plus du frein de baume, je la bloque sur son côté avec un palan de voile légère fixé sur la baume et sur le côté du bateau. Le montage est léger mais l'ensemble frein plus blocage tient bon.

A midi, je fais une rapide évaluation des stock de nourriture. Il nous reste une quinzaine de plats cuisinés, 7 a 8 conserves de légumes , deux douzaines d'oeufs, une dizaine de boîte de thon sardines et maquereaux. Feus gros paquets de chips, quinze kilos de farine, 2kg de pâtes , un sac de riz d'un kilo entamé, un boîte de boulgour, une de semoule, assez de cafe pour 3 semaines.

Normalement il y a assez pour les 18 jours de traversée. Les fruits sont épuisés et les légumes frais de résument à 1/4 de chou, une tomate à utiliser aujourd'hui, 1,5kg de pommes de terre et quelques oignons et aulx, du fromage pour une quinzaine de jour, du fromage râpé 2 sacs de 250g, quelques yaourts pour Simon, 750g de beurre , des fruits au sirop, 1kg de compote et des desserts lactés 12. Si nous ne sommes pas bloqués plusieurs jours par manque de vent cela devrait suffire, sinon, il faudra rationner.

Ce midi je prévois pizza avec olives, saucissons, tomate,fromage de chèvre. Je prépare la pâte le matin. Mise à part la cuisson de la pâte car le four n'est pas assez chaud, nous nous sommes régalés ce repas.

Le bateau ne nécessite que peu d'intervention, du coup, après midi repos pour ce remettre de cette nuit et des jours précédents. Je suis courbatu de partout a force de mettre et d'enlever le génois dans les petits coups de vent de ces jours déventés passés. Ce sont de vraies séances de musculation.

La pêche ne donne rien, nous avons eu une émotion ce matin suite à un départ fulgurant, en fait on ne sais pas quel objet flottant, vert comme une dorade coryphene a pu s'accrocher à l'hameçon, il s'est décroche tout seul et a continué de flotter plus loin. Dommage, une dorade si ce n'est pas un monstre c'est 3 ou 4 repas d'assurés.

J'ai du rationner la bière, un jour sur deux je prends l'apéritif avec une bière parfois avec de la grenadine. Ainsi je suis sûr d'en avoir jusqu'à la fin si tout va bien.

Il ne me reste qu'un petit livre à lire, je vais attendre avant de le commencer en attendant je relis le livre de Tabarly "guide des manœuvres". Ça commence à dater, les voiliers de plaisance ont beaucoup changé, l'électronique à bord a pris une très grande place, mais l'essentiel du travail à la voile et des manœuvres d'accostage ou de mouillage n'a pas changé. De même, les conseils en cas de très mauvais temps sont toujours aussi pertinents suivant le type de bateau sur lequel on navigue. Ceci dit, une lecture hors navigation permet une évasion à l'actualité des soucis marins rencontrés.

Ce soir nous avons pris 2 ris dans la grand voile, vent arrière car les prévision annoncent des rafales de vent a 22 noeuds dans la nuit. La difficulté c'est le tangage du aux vagues. La grand voile fasseille quand elle est dans l'axe du vent et tomberai facilement si les vagues ne la couchaient pas sur le laisybag. Du coup l'astuce du jour c'est qu'il faut tirer sur les bosses de ris pour que la voile revienne au milieu et coulisse à nouveau. La prise de ris vent arrière nous évite de détangonner le génois et de perdre du temps sur un demi tour pour se retrouver face au vent et prendre les ris.

Après le repas, Simon va se reposer avant sa prise de quart. Je met le moteur en route pour recharger les batteries, le pilote consomme beaucoup d'électricité et vent arrière l'éolienne fonctionne moins. Pendant la surveillance du bateau, je termine l'article du jour pour le blog.