Ce matin, mal de tête, nez qui coule et toux . Je n'ai pas été malade depuis le départ, J'avais presque oublié. Courbatures et fatigue font partie du lot. Mais le temps s'est calmé et le soleil commence à faire son affaire. Après hier où c'était l'enfer dans le bateau, je m'oblige à sortir. Le matin c'est un tour en ville avec le vague objectif d'acheter un morceau de poulet.

Je longe la mer jusqu'à une paladeria et je commande un chocolat chaud et un croissant recouvert d'une couche blanche que je pense être du sucre mais qui est du chocolat blanc. Le tout pour 2€. Sans ce rhume la vie est douce ici. Je vais faire un tour au marcher, la dame à qui j'ai acheté quelques légumes me salue, visiblement elle m'a reconnu. A la boucherie il ne vende que du bœuf local.

Je fais toutes les boucheries et charcuteries Horta jusqu'au port sans succès et me rabbat sur des cuisses congelées à la petite épicerie en face. Je suis épuisé. Je rentre et m'allonge sur la banquette du carré où je m'endors. Vers midi, Simon m'appelle pour prendre des nouvelles. Je prépare mon repas juste de pâtes car je n'ai pas très faim. Il fait beau et j'ai envie d'aller visiter les alentours. Je refais une sieste et je me botte un peu les fesses pour enfiler mes chaussures de randonnée. Je vise les deux petites colline à côté du port ou je sais qu'il y a une ancienne usine de transformation des baleines à visiter.En marchant doucement,je retrouve un peu d'énergie et même de bien être, dans les montées ben particulier. De petits chemins en points de vue la ballade est agréableLa descente de la première colline se fait par des escaliers de terre et rondins de bois assez rapides en direction de l'usine à baleines.Le prix de la visite est de 2,5€ pour les plus de 65ans et on me donne un dépliant explicatif en français que je range dans ma poche. Tout le long de la visite j'ai decripté ce que j'ai pu de mon anglais en glanant quelques infos supplémentaires avec le portugais qui partage un peu de son vocabulaire avec l'espagnol.J'ai lubla notice en arrivant plus tard au bateau et j'avais compris l'essentielQuelques courts films montrent la chasse et le dépeçage de ces animaux marins.dont on tirait l'huile de leur graisse et le reste finissait en farine pour amender les sols et nourrir le bétail. Près de 2000 baleines ont été tuées ici. L'usine à fonctionné de 1943 aux années 70. Elle a été transformée en musée dans les années 2000. Je ressors un peu partagé entre le courage de ces hommes qui partaient sur de frêles embarcations, à la merci du moindre coup de queue et le massacre de tant d'animaux pacifiques qui a finit par poser des problèmes sanitaires dans la baie où se situe l'usine.. je continue ensuite ma balade sur la deuxième colline jusqu à une petite église en passant par un mirador sur la baieAprès l'église le chemin serpente sur la crête de la presqu'île avec de beaux points de vue sur d'ancien Crayères sous marins et redescend ensuite au bord de la mer. J'ai préféré prendre la route, il y avait pourtant une maison à visiter encore sur la parcours.En route, je vous un ancien théâtre de verdure dont l'accès est interdit. Un jeune homme qui le regarde aussi me salue et engage la conversation en anglais. Assez rapidement il se rend compte que je suis français, lui aussi. Nous rentrons au port en passant par la plage tout en échangeant nos impressions sur la beauté du paysage. En fait il est arrivé hier en avion de Paris où il habite rejoindre son frère qui est sur un bateau à côté d'Aventurine.Il repart demain en bateau pour d'autres destinations. De retour au bateau je trouve mes voisins norvégiens très affairés à préparer leurs bateaux pour un départ demain vers l'Irlande.

Le soir je vais avec un de mes reparateurs prendre l'apéro chez Peter. Il vient avec un Polonais qui a vécu longtemps en France et parle parfaitement notre langue, qui a acheté ce bateau et vit dessus depuis un certain 'ombre d'années, il voyage, se pose et travaille là où il se trouve pour rencontrer les gens. Il est un peu atypique, il a vécu un an à la Martinique et revient dégouté par le racisme ambian non seulement entre bequés et gens de couleurs mais aussi entre métisses et gens de couleurs. Il est adepte de la décroissance. C'est un charpentier, il revient en France où il sait qu'il aura du travail. Il est très suspicieux quand aux intentions des géants du net et a adopté une façon de vivre au quotidien qui réduit drastiquement tous les renseignements que peuvent glaner ces sociétés sur notre vie privée. Il repart demain aussi en même temps que notre réparateur.Nous finissons par manger chez Peter, mais nous avons tellement refait le monde que mon mal de tête à refait surface, la morue commandée est a moitié froide et trop salée et les légumes cuits à l'eau sont froids pour certains, chauds pour d'autres et insipide, je n'ai pas pu avaler plus d'un tiers de mon assiette, mes convives eux se sont régalés. Éviter le resto quand on est malade...Retour au bateau, paracétamol et au lit. Je fais le blog au lever. Cette nuit un grand bruit sur le pont avertissait du retour enivré des jeunes Norvegiens à 3h du matin.