Nuit calme, seulement émaillée par le passage de deux cargos panaméens.

Nous avançons poussés par le vent arrière et par les courants forts sud équatoriaux. Nous avons choisi de faire une pause en jetant l'ancre en face de l'île de Sâo Joâo qui nous a été conseillée par le patron de la marina de Jacaré. Son abord doit être réfléchi car les eaux sont peu profondes et données sur la carte par la moyenne des hautes marées de printemps. Elle se situe juste après Sâo Luis . Un peu avant dépasser le fleuve Amazone.

Ce matin retour à la toilette au seau d'eau de mer, la douchette souffre de faux contact ce qui fait que même si elle vous permet de vous mouiller, elle ne garantit pas le rinçage.

Vers 9h30, une dizaine de dauphins viennent tourner vautour du bateau, certains jouent devant l'étrave. Ils ne restent pas longtemps et disparaissent comme ils sont venus très rapidement.

Décidément il ne se passe pas grand chose, tout est calme, pas d'incident notoire ou pathétique qui mettrait du peps à mon article. Je ne le regrette pas, c'est plus serein ainsi.

Simon monte un rapala supplémentaires sur la ligne de traîne qui reste en utilisant le fil de la canne à pêche. Tout semble bien fonctionner.

Juste après le repas je monte dans le cockpit et je vois un océan violet a babord et bleu marine à tribord... Si si, je n'ai rien fumé, ni pris d'hallucinogène. Vous verrez quand je pourrais mettre les photos.

Vers 13h30, je vérifie: la ligne est ok mais à 15 h le rapala n'y est plus et le fil est cassé. Une grosse touche a du faire son effet.

Du coup Simon en remonte un autre avec du fil plus gros récupéré sur le premier rapala.

Je prépare les points de repères pour aller sur l'île de Sao Joao. Simon le vérifiera plus tard.

Nous enroulons le génois qui bat à

l'avant et n'est d'aucune efficacité. Du coup je m'aperçois que malgré les tours supplémentaires déjà ajoutés quand on l'a remonté à Jacaré, il a du se distendre avec le vent et il manque quelques tours de réserve que je lui rajoute dans la foulée.

Nous croisons un cargo Hongkongais de très près. Je ne l'avais pas vu arriver. Il était dans le soleil. Il est passé à un mile nautique de nous.

Vers 17h Simon essayé de mettre en marche le cap-horn.

Vent arrière et arrivée d'un autre cargo juste en face de nous ont raison de sa tentative.

Je prépare une omelette aux patates ici ils appellent ça tortillas.

A l'arrivée de la nuit, le vent et les vagues forcissent. Tenir un cap même avec le pilote automatique s'avère très difficile. Quelques éclairs zebrent le ciel. La nuit s'annonce mouvementée. Je télécharge la météo . Mis à part des rafales à 25 noeuds pas de gros coups de tabac prévus cette nuit. Prendre un ris ou deux auraient été plus sécurisant. On verra quand Simon prendra son quart. Il préfère attendre. Je vais me reposer.