Peu avant ma prise de quart, alors que je dors dans le carré car il fait trop chaud dans ma cabine et le moteur est trop bruyant, je suis réveillé par un claquement sec. C'est la bome qui tape

Le vent s'est levé et c'est un vent arrière. Je me lève et vais aider Simon à régler les voiles.

Dans un premier temps, le vent venant légèrement tribord, nous telachons la grand voile et nous mettons le genous a bâbord . Mais les deux voiles se gênent. Simon décidé d'aller vers le point suivant qui nous donne un peu plus de latitude par rapport au vent. Nous tembobino's le génois, préparons le tangon et ouvrons le génois tangonner à tribord tout en laissant la grand voile bâbord . Ainsi en ciseaux, nous profitons au maximum de ce petit vent qui 'ous pousse à 6-7 noeuds. Nous coupons le moteur après 20j30 de fonctionnement. Les réserves (96h) ont diminuées d'autant. Une fois tout en place Simon va se reposer. Le vent s'établit petit à petit et forcit peu à peu. La vitesse augmente doucement.

Le cap est pas fabuleux, j'essaye de faire empaner la grand voile pour rectifier le tir mais l'angle n'est pas suffisant, et je reviens au cap de départ. Mais impossible de retrouver la vitesse. Je me rends compte au petit matin quand je prends mon quart que je n'ai pas assez relâche la grand voile. Pendant mon repos Simon m'appelle il y a des orages pas loin, nous prenons 2 ris en restant vent arrière. La difficulté à régler le cap et à maintenir la voile fasseyante fait que l'opération dure longtemps car la grand voile se replie sur le laisy jack, ce sont les cordages qui retiennent le laisy bag dans lequel on range la grand voile quand on est au port ou au mouillage. Nous finissons par y arriver et je retourne dormir. Au petit matin, les bonnes nouvelles nous redonnent du sourire. La météo s'améliore, il y a du vent entre ,10 et 20 noeuds dans les 2 jours à venir, il n'y aura pas de vagues entre 2 et 4m, elles resterons à moins de 2 m et le cap est de plus en

plus

est et nous rapproche plus efficacement de l'Europe.

Bon, bien entre prévisions et réalité il y a un monde de déceptions. En fait une partie du matin s'est bien passée mais vers 11h des grains s'amoncellent a l'horizon, le tonnerre gronde. Nous prenons un ris alors que le bateau n'avance plus beaucoup mais il vaut mieux prévoir. Un premier grain arrivé juste après que nous ayons pris un ris. Pluie, le vent monte tout reste très gérable, le vent arrière légèrement de travers nous pousse sur les vagues le bateau reste équilibré et avance à ,9-10 noeuds.maiscees le grain passé plus de vent, puis le vent qui était sud sud ouest devient nord nord ouest avec un nouveau grain. Ce manège va se répéter 3 ou 4 fois, l'orage tourne autour de 'ous le vent ne cesse de changer de sens où de disparaitre. Nous n'arrêtons pas de tangonner, détangonner, changer les voiles de bord, rechercher des solutions. 'ous devons mettre le moteur a deux reprise, entamant un peu plus notre réserve de carburant. Nous avons tellement

manoeuvre les cordages en tout genre que mes doigts sont douloureux ce soir. O excès de jeunesse quand tu nous tient!!!

Jusqu'au coucher du soleil le vent tourne et passe de vent arrière a vent de travers, du coup le génois est a contre il faut l'enrouler le détangonner et me remettre du bon côté

J'espère que ça va se calmer cette nuit et qu'un vent va s'établir durablement. Aujourd'hui j'ai mis presque toute la journée ma veste et mon pantalon de quart pour faire face aux averses et à la fraîcheur. Cette nuit va sûrement être plus fraîche que les précédentes. Il a fait 19 la nuit dernière, sans bouger il faut s'habiller.

Au coucher du soleil le ciel paraît calme, nullement menaçant mais on ne peut jurer de rien