le premier jour de l'année qui commence un peu pâteusement après les libations du réveillon.Malgres les tirs quasi continus de feux d'artifices jusqu'à 9 h du matin j'ai réussi à dormir jusqu'à 7h30.

Un petit déjeuner juste composé d'un café me remet sur les rails et je pars en quête de pain sans succès: tout est ferm,é sauf les épiceries des Chinois ainsi qu'on les appelle ici . Les rues sont videsJe me prends donc du pain de mie car demain étant dimanche tout sera encore fermé.

Retour au bateau, il fait beau, les chaussures de randonnée s'ennuient dans mon sac, je décide d'aller faire un tour dans la forêt des Malgaches à la sortie de Saint Laurent en direction de Cayenne, où lis-je, sur internet, des sculptures monumentales en bois imputrescibles ont été réalisées par divers artistes dont un bourguignon et laissées sur place.

Après 5km sur la nationale, où les trottoirs sont jonchés de cartons de feux d'artifices, je vois un chemin à droite mais aucune indication. Je demande à un monsieur, dont le jardin est juste en face, qui me confirme que c'est bien là. J'entre dans la forêt une large allée s'ouvre devant moiA quelques mètres à droite un chemin plus petit me laisse entrevoir des panneaux en bois indicateurs.Vus de près ils sont en bout de course, ils indiquent des parcours sportifs ou des chemins dont les noms indiquent une orientation géographique. Je me laisse guider selon mes rencontres avec les panneaux, acceptant de me perdre pour mieux me retrouver ensuite puis finalement me perdant réellement. C'est en se perdant que j'ai fait 2 rencontres, la premiere,est celle d'un iguane de belle taille rapide comme l'éclair. Je l'ai aperçu dans la végétation fuyant le chemin où je l'ai dérangé. Je n'ai pas pu le photographier. La deuxième est celle plus inattendue d'un tapir et il y a tapir que raté la photo, ce qui arriva. C'est la raison pour la quelle vous ne le verrez pas

. Vous allez me dire "c'est ton repas de Noël qui est venu te hanter" peut-être, mais je suis sans remords car je l'ai bien digéré. Je me suis approché doucement de l'endroit où je l'ai vu traverser le chemin devant moi, avec l'espoir de l'entrevoir et peut-être de lui tirer le portrait. Il n'était pas loin mais pas visible car je l'ai aperçu en train de dégringoler d'un arbre où il était monté sur le tronc à une hauteur de un à deux mètres et se carapater dans la végétation touffue où il a disparu. Il avait la taille d'un blaireau où pour ceux qui ont jamais vu de blaireau, parce que ça les rase, de celle d'un berger allemand, mais court sur pattes, avec un long nez et une grande queue, un pelage noir assez long et fourni.La forêt est pleine de fougères arborescentes, les arbres poussent très hauts rapidement pour capter la lumière, beaucoup sont cassés ou couchés par le vent.Je n'ai pas trouvé les sculptures, ni le chemin du retour, j'ai atterri après la traversée d'un ruisseaudans un village Bushinengué sur la Nationale 1, en ayant déjà fait une bonne partie du retour. Je passe par le village Paddock pour éviter le traffic sur la nationale. On entend un peu partout des musiques festives dans les maisons et des pétards éclater dans la forêt pour les plus gros où près des maisons pour les autres. Des enfants même en très bas âge, briquet à la main sous les yeux attentifs des parents se livrent à leurs premières pétarades. J'ai croisé en route 2 ambulances, tous feux clignotants, j'espère que ce ne sont pas des conséquences de cette activité. La route est rouge des papiers de pétards et parsemée de reste de cartons de feux d'artifices. C'est impressionnant surtout quand on a assisté au spectacle hier soir et qu'on se dit que ce doit être tout le long du fleuve ainsi.Malgré tout ce tohu-bohu, j'ai vu un énorme iguane sur le bord de la route, au milieu de poules en liberté, se sauver à mon approche et se cacher sous le couvert de la haie. Raté encore une fois , être photographe animalier ne s'improvise pas.

Fatigué mais satisfait, je retourne au bateau. Le soir, il y a foule sur le ponton et sur l'esplanade. Une fête privée a lieu dans le carbet mais ils n'étaient pas nombreux. Il fait beau, c'est peut-être la seule bonne explication pour ce premier de l'an

La nuit tombée, quelques feux d'artifices des 2 côtés du fleuve sont encore tirés