Dur réveil, rhum ne s'est pas défait en une nuit, paraît-il... Dans les brumes cérébrales de ce matin, le petit déjeuner sur le pont permet de reprendre en douceur le contact avec la réalité environnante. Premier constat, les bateaux taxis ont changé de clientèle, ils transportent des cyclistes équipés sport avec des VTT. Il doit y avoir des spots tout terrain de l'autre côté de la rivière car ils sont nombreux, les voyages se succèdent les barques bien remplies. Autre constat, tous les bateaux à moteur de luxe de la marina voisine sont sortis, chacun faisant montre de sa réussite avec force musiques, certains ont installé des sonorisations de malade sur leur yacht. En parlant de malade, ma tête a bien du mal à encaisser tous ces décibels. Sans compter qu'une scène se monte sur le terrain des yachts et la sono, à l'essais, écrase facilement celles dont je viens de faire état.

Notre artisan voilier ayant ramené le génois hier soir, il nous reste à le remettre à sa place, selon lui tout devrait aller, il a essayé sur un rail similaire à celui du bateau. Nous nous y mettons après le petit déjeuner. La voile monte déjà mieux qu'hier mais ça reste très physique et le mien est un peu délabré de la veille. Une fois hissée il faut l'enrouler mais là, problème ça coince après 2 tours Simon pense qu'il faut la descendre. Fatigué, je suis moins chaud arguant qu'il nous faudrait avant trouver de bons conseils.Simon va au bar wifi et revient avec des plaisanciers accomplis au bricolage des bateaux. Après un examen approfondi il faut redescendre la voile. La garce descend à une vitesse incroyable, glissant toute seule dans son rail alors qu'elle m'a tenu une résistance de folie pour monter. Toute inspection faite, nous la hissons à nouveau mais en maintenant une tension, un qui fait tourner le winch, un qui tire sur la drisse (corde qui monte)avec force. Elle monte plus facilement. Une fois en haut et fixée, on peut cette fois l'enrouler complètement.

Mais en regardant à la jumelle, il y a une partie de l'enrouleur tout en haut qui n'est pas en place. Du coup Simon s'équipe pour monter une nouvelle fois au mât. Nos amis nous aident, à trois on y arrive mieux et plus vite. Une fois la réparation effectuée nous faisons l'essais de dérouler et enrouler la voile pendant que Simon en haut regarde si tout semble normal. Nous le redescendons ensuite.Enfin tout est en place.

Il reste à vérifier la grand voile que nous avons remontée hier car il n'y a presque pas de vent. A quelques détails près tout fonctionne bien, le bateau est prêt à appareiller.

Il est arrivé hier soir un catamaran de luxe arborant drapeau Brésilien. A bord de trouvent des jeunes entre 20 et 30 ans. En fait ils ont convoyé le bateau tout neuf depuis la France jusqu'au Brésil pour le livrer au propriétaire. D'après Serge, le bateau coute2,5 million d'euros et le propriétaire va payer la même somme en taxe au gouvernement. Note de 5 million d'euros au final, quel contraste entre ce que l'on voit sur les berges et ce qui est sur l'eau

C'est le weekend, une autre attraction passe sur le fleuve, une barge bar restaurant qui fait des allers et venues sur le fleuve avec une animatrice qui semble commenter la visite.

Nos voisins sont répartis en voiture cet après midi, nous invitant à aller les voir chez eux. Ils devrons faire 500 km de route. Il y a peu d'autoroutes au Brésil et beaucoup de radars fixes. La vitesse est limitée a 80 km/h. J'ai pu constater hier en allant à Carrefour que la police fédérale est très présente sur le bord des routes. Elle est réputée sévère.

Je profite de cet après midi de repos pour mettre une partie du blog à jour. Il est difficile de rattraper toute la navigation entre Cap Vert et Brésil d'un coup. Le problème bc'est que le retard va s'accumuler avec la navigation vers Saint Laurent du Maroni car il nous est conseillé de naviguer à 30_40 miles nautiques des côtes. Donc pas de reseau, pas de photos ni de vidéo que du texte.

Le soir avant le repas Simon va au bar proposer à la vente nos cartes marines pour aller en Patagonie et terre de feu. Il revient avec l'un de nos aides pour le génois qui est très intéressé et achète la moitié de toutes nos cartes.

Nous l'invitons a boire l'apéro au bar avec notre autre aide.

Cette fois la soirée n'est maîtrisée. Pas d'excès, nous parlons navigation. Il est très difficile de s'entendre, une fête à côté apparemment de dentistes, organisée par des laboratoires et le fils d'une figure politique crache, a travers une sono digne du stade de France, des boum boum et des vibrations de basse qui tient tout espoir de sommeil a 10km alentour.

Demain départ pour Saint Laurent du Maroni, vers 10-11h. J'espère pouvoir dormir une chouille, sinon je vais garder une dent contre ces fêtards qui par ailleurs sont peu nombreux.