Voilà, dernier jour à Freeport, ce n'est pas trop tôt. Nous avons confirmation de la fenêtre météo qui nous permet de partir de demain. Réveil tôt ce matin, j'aurai préféré dormir mais la nuit a été perturbée par des envies d'uriner pressante, apparemment Simon en a été victime aussi serait-ce dû au piments de Calabres avec le quel j'ai épicé légèrement la semoule de couscous aux légumes d'hier soir ?

Petit déjeuner et ensuite nous repartons la pompe à eau qui ne veut plus s'arrêter. En fait c'est un problème de réglage de la vanne, trop serrée elle met trop de tension dans le circuit, ce qui explique la vague de fuites que nous avons eu. Le réglage se fait par une vis.

Il ne nous reste plus qu'à nous reposer avant ce départ pour la plus longue étape que nous faisons au cours de ce voyage.

Entre lecture des actualités, coups de fil à la famille, petite sieste, la journée s'écoule lentement. Je n'ai nulle envie aller me promener dans ce décor de parc d'attraction bordé de déchetterie sauvage. Je parle de Grand Bahama.

Pour les autres îles je ne sais pas. Les jeunes espagnols se sont arrêtés à Bimini, une petite île en face de Miami le test covid leur coûte moins cher ainsi que l'entrée aux Bahamas. Ils ne me parlent pas de paysage mais ils ont du aller dans une marina car avec le vent et les courants ils ont évité de justesse l'échouage sur le sable. Par contre il ne trouvent pas grand chose pour se ravitailler.

Simon va nager à la piscine, puis revient et installe l'etai largable et la trinquette à l'avant. C'est une petite voile de gros temps qui se fixe sur un câble d'acier appelé etai largable car il est amovible.

Nous l'essayons mais l'annexe gêne a la manœuvre. Nous l'enlevons et la replions et 'ous la faisons différemment.Du moins nous essayons car en voulant la maintenir avec une sangle, je met trop de tension net la main courante de sécurité qui sert à se tenir quand on doit aller au mât ou à l'avant par gros temps cède. Nous devons faire une réparation de fortune et fixer autrement l'annexe et le canot de survie. Dernier préparatifs c'est le plein d'eau après le repas et la vaisselle. Je vais prendre une dernière douche a l'eau normale avant de me mettre sur le blog. Franchement nous avons payé plus de mille euros à deux pour une semaine, dans une marina qui se veut de luxe, dans le pire endroit que nous ayons connu au cours de notre périple. Il y a comme un reste de l'organisation de la civilisation américaine du temps de l'appartaid. Ce sont toujours les mêmes qui travaillent et les mêmes qui se font servir. Bien sûr il y a salaire maintenant et personne appartient à personne. Il y a aussi quelques exceptions dans l'étalage de richesses.. Mais cette organisation me met mal à l'aise et j'ai préféré faire un maximum à pied plutôt que de me faire servir et conduire.

Tout est prêt et mise à part cette petite appréhension d'avant départ c'est sans regret que je quitte ce pays sans l'avoir véritablement visité, sans avoir rencontré et discuté avec les gens d'ici. Tout me semble faussé par les rapports d'argent. Je met 2 dernières photos d'ici car il n'y en aura plus jusqu'à ce que l'on soit aux Açores.