Malgré une navigation au près sur un tiers du trajet notre voyage s'est bien passé, des sautés de vent au passage sous le vent des îles, une odeur de souffre très marquée en doublant Montserrat mais rien qui dure. Le vent est là, pas trop violent, juste ce qu'il faut pour nous mener au train de 8-9 noeuds au lock (compteur mécanique). Pour ne pas être surpris en cas de coup de vent, nous avons pris un ris dans la grand-voile et enroulé un peu de génois. En général on perd peu en vitesse mais on gagne en sécurité et en confiance. La lune est descendante et s'est levée tardivement, la nuit a été sombre. Seuls les lumières des paquebots de croisière éclairent un peu l'immensité noire. Au matin, nous apercevons déjà Saint Barthélémy à l'horizon pourtant a presque 30 miles nautiques.

Nous longeons une série d'îles volcaniques , dont Saint Christophe du prénom de collomb, aux passés marqués par les destructions répétées dues aux erruptions, aux séisme, aux cyclones. Je pourrais rajouter les guerres de colonisations contre les amérindiens mais aussi entre colonisateurs. Il faut un caractère bien trempé pour vivre en permanence dans ces enfers aux allures de paradis terrestres. Saint Barthélémy est différente, volcanique aussi mais pas de hauts sommets, le plus haut ne dépasse pas 300m. Mais ici on sent la présence de l'argent. Les maisons, le yachts, les voitures, l'entretien des routes. C'est une île au statut spécial, elle a une autonomie en matière de fiscalité et un gouvernement nommé par le préfet parmis les élus locaux. La propriété privée règne jusque dans les bouées d'amarrage qui sont privées.

Les plaisanciers de passage peuvent jeter l'ancre à condition de ne pas gêner ceux qui possèdent des bouées. Ce n'est pas toujours évident. La première fois nous nous mettons à l'ancre en contre bas de la maison de Johnny Haliday.

A ke nenni, il y a une bouée ba côté c'est celle d'un yacht moyen parti pour la journée qui va revenir et nous chasser. A je je dois bouger et jeter l'ancre ailleurs. En arrivant nous croisons un superbe bateau en bois, effilé, du style de ceux qui ont couru la coupe d'Amérique. Les voiles sont en carbone. Il y a 10 et plus membres d'équipage, à l'entraînement autour de l'île. Il est probable que c'est le jouet d'un milliardaire. Il doit faire l'objet de paris ou de compétitions entre gens de la même caste. D'ailleurs la baie est encombrée de dizaines de yachts le plus gros a la taille d'un ferry. L'île est devenue le repère de la jet set depuis que Rockefeller a acheter un grand terrain et y a construit une superbe villa.

Après le repas, sieste pour se remettre de la nuit puis nous gonflons l'annexe. Après la toilette nous allons faire un petit tour en ville. Nous n'allons pas très loin, nous trouvons des poubelles puis une épicerie qui fait terrasse, les clients peuvent bouée ce qu'ils achètent à l'intérieur.Nous y achetons le pain. Un peu plus loin un bar restaurant simple ou la clientèle est ouvrière invite à venir s'asseoir pour se rafraîchir. La bière est à 3€, ce que je n'ai pas vu depuis le Brésil.

Au retour vers le ponton, l'annexe n'est plus la où nous l'avions attachée avec la chaîne. 2 gamin sont en train de pêcher et Simon va s'enquérir de leur façon de faire. Ils pêchent des petits requins nourrisses ou citrons avec des poissons morts. Ils ont des touches. En regardant autour du ponton, je retrouve l'annexe qui a été détachée sans ouvrir le cadenas et déplacée pour ne pas gêner les jeunes halieutistes. Retour au bateau, repas blog dodo.

Saint Martin toute proche sera notre destination suivante, elle partage le même statut que Saint Barthélémy.