La nuit est très agitée en raison du vent qui souffle fort avec des pointes à 35 noeuds(65km/h.) A tour de rôle nous nous levons pour vérifier que l'ancre ne derape pas. Malgré cela la nuit noire apporte son lot d'hallucinations. Il suffit de se tromper de repère pour voir tout autre chose que la réalité. Pour ma part, j'étais dans ma tête resté dans la position du bateau à l'arrivée, en gros nez du bateau au sud et j'ai cru que nous avions traversé le canal Rosario d'un bord à l'autre. A 5h30 d'inquiétude je réveille Simon. Nous mettons le moteur en marche pour parer à toute éventualité. En vérifiant a deux, je peux constater mon erreur, le vent ayant tourné, le nez du bateau est au nord. La nuit s'est terminée là. Après la petit déjeuner nous pensions aller rendre visite aux pêcheurs mais le vent et les vagues nous dissuadent de partir avec l'annexe. Le matin se passe en diverses occupations, cuisine pour moi et rangement de l'annexe. Simon pr�

�pare

la navigation et range l'annexe avec moi. Le reste du temps est consacré à la lecture, l'espoir de la visite des pêcheurs (qui ne viennent pas au bout du compte). après le repas nous levons l'ancre en direction de la Caleta Puerto francese. Le vent est plus faible sur l'océan que dans le canal. Au début il est de travers puis passe au vent arrière, les voiles dont en ciseaux. Puis il revient au vent de travers avant de revenir vent arrière mais faible ce qui nous oblige à changer de cap pour retrouver un peu de vitesse . Simon a des touches avec la ligne de traîne mais est trahi par le matériel. Malgré 4 touches importantes, nous sommes toujours bredouilles et à court de leurres.

Nous profitons d'un bon vent de travers et d'une mer sans grosse vague où nous avançons entre 7 et 9 noeuds droit vers un soleil couchant qui incendie l'horizon. Notre arrivée devant la Caleta Puerto Francese est estimée à 3h du matin. Nous ferons donc nos premiers quarts comme prévu puis je resterai avec Simon pour finir l'approche et jeter l'ancre.