Nous avons trouvé le moyen de remonter sur notre route: il suffit de tourner l'aérien d'un petit millimètre le cap-horn rectifie le cap et nous emmène peu à peu rejoindre la position conseillée. Nous allons un peu moins vite car plus au près mais c'est passager. Du coup nous n'avons qu'à surveiller que la voie est dégagée , il y a peu de bateaux par ici mais il suffit d'un pour une collision. Toute les 20 mn, je jette un coup d'oeil tout autour de l'horizon. Il fait froid , s'il n'y a rien je redescend dans le carré pour être un peu plus au chaud. Si un navire apparaît il faut rester dans le cockpit, surveiller les trajectoires et prévoir un évitement si nécessaire. Dès que nous aurons atteint le tracé, il faudra infléchir notre cap pour rejoindre le prochain way-point.

Au petit matin le vent chute, nous devons remettre du génois et enlever 1 ris dans la grand voile, nous reprenons un peu de vitesse mais nous avons du mal cette fois à faire virer le bateau nous au nord car il a passé la ligne de notre itinéraire mais infléchir difficilement. Finalement, nous enlevons le cap-horn pour mettre le pilote automatique. Le vent tourne et nous allons de plus en plus au largue, le régulateur d'allure n'aime pas trop. Nous retrouvons trace et vitesse et naviguons souvent au dessus de 10 noeuds. Les prévisions à venir confirme un jour sans vent, nous avons toute la voilure disponible en grand voile et génois. Nous prenons le risque pour la nuit qui vient de ne pas prendre de ris. D'après les prévisions ce serait possible, Nous verrons. S'il le faut nous prendrons des ris dans la nuit.

A midi conserve américaine u.s. de poulet etde quenelles genre piroguis polonais. C'est fade et sans saveur. Simon n'a pas aimé. Je rajouterai pour moi du chou et de l'estragon la prochaine fois et ferai autre chose pour lui. Le soir, pomme de terre au four avec vache qui rit et ail pour lui, je mange le même plat qu'à midi mais avec chou et estragon. C'est déjà mieux

Demain nous changeons d'heure, moins une heure pour ne pas être déphasé au fur et a mesure. C'est l'heure des Bermudes. Autre avantage, il y aura moins de décalage pour les appels téléphoniques.

Ce soir nous passons au point suivant, le dernier avant de passer au nord des Bermudes. L'allure est au grand largue maximum, limite vent arrière esperons qu'il reste ainsi sinon il faudra tangonner le génois.

Simon va se reposer avant de prendre son quart, je vais affiner le cap.