Après une nuit calme , venteuse, sans soucis, le lever s'annonce bien, je me réveille 5 mn avant mon quart, j'entend Simon qui s'agite sur le pont. Je me lève, ciel bleu azur, mer bleu marine profond zébrée du blanc d'écume des vagues qui déferle, un vrai tableau pour une bonne journée. Mais Simon a la tête des mauvais jours, " ça va ?"

"Non, la filière est détachée à l'avant du bateau, l'axe et le goupille sont partis à l'eau. Après 2 ou3 essais, nous finissons par trouver une solution satisfaisante en remplaçant l'axe par boulon et écrou. Puis, le vent baissant, nous enlevons les ris. Nous avançons bon train sur une mer bien formée mais 'ous allons dans le sens des vagues et est plutôt confortable. Simon peur aller se reposer. La journée se passe bien, nous sommes vent de travers pour rejoindre le point donné par notre routeur Michel Meulnet de la région chalonnaise à Crissey. Nous sommes souvent au dessus de 10 noeuds et nos tentatives pour mettre le cap-horn échouent.

Après le repas sieste, le vent ayant baissé, nous tentons à nouveau le cap-horn. Il ne tient toujours pas. Simon soulève le capot sous lequel le système est installé et se rend compte qu'il y a désordre. Il arrangé le tour et le bateau est piloté par le regalateur d'allure pendant tout l'après midi. A 16h, Simon ayant fait sa toilette, nous prenons le goûter. Le cap Horn ne tient plus, Simon s'aperçoit que la voile a une drôle d'allure. En regardant de plus près, la bôme s'est détachée du mât. C'est la goupille qui tient l'axe qui a anouveau lâché.

Je me dépêche d'aller récupérer l'axe avant qu'il ne tombe à l'eau. La goupille qui le maintien en place est sectionnée. Une partie est coincée dans l'axe. La bôme est a deux doigts de tomber dans la mer. Nous arrêtons blé bateau face au vent après avoir enroulé blé génois. Il a fallu ensuite remettre la bôme à sa place et dans un premier temps faire une réparation de fortune avec un boulon et un écrou. Ensuite, il a fallu sortir de l'axe les reste de la goupille sectionnée, agrandir le trou à la perceuse pour après moultes tentatives de passer un boulon finir par sacrifier une clef a alène pour tenir l'axe à sa place. Nous relançons le bateau 2 h plus tard en ayant pris 2 ris pour soulager les efforts sur la bôme.

J'ai eu très peur de perdre la baume, nous sommes à 1500 miles de notre point de départ, et de notre point d'arrivée, au milieu de nulle part. Le port le plus proche est aux Bermudes à plus de 600 miles marins. J'espère que cette clef à alène est de bonne qualité et tiendra jusqu'à Horta aux Açores..C'est une belle journée de merde avec une mer bleu marine profond et un ciel bleu azur qui devient de plus en plus marron à l'horizon même ici au milieu de nulle part . Nous attendons avec angoisse l'heure où il faut allumer le moteur car dans la nuit il a failli étouffer 2 à 3 fois. Nous n'avons pas trouvé la cause sûrement de l'eau ou de l'air dans le circuit d'alimentation en gazoil. Ce soir nous rajoutons 20 l de gazoil dans le réservoir au cas où la gite serait cause de ce dysfonctionnement. Il ne nous reste plus qu'à attendre que le four arrête de s'éteindre pour pouvoir déguster une tartiflette ben boîte qui cherche à gratiner.

Du coup blog avant repas et coucher après repas et vaisselle pour aborder les quarts de nuit.

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