Ce matin nous devons d'abord remplir les réservoirs de gazoil et d'eau, rendre l'aiguille a Alejandra la voilière, ramener le bateau à l'ancre et aller en ville retirer de l'argent en pesos à la banque pour le changer en euros ou dollards us dans un bureau de change. La première partie dépasse dans un canal.tres passager, pas large avec des hauts fonds. Le côté bâbord est très paysagé et très beau. A tribord c'est une mangrove.

Je dois reconnaître que si je panique dans les manoeuvres proches des hauts fonds, heureusement Simon a bien maîtrisé. Nous appontons face au vent en douceur derrière un catamaran. Je demande si je peux voir Alejandra, le pompiste l'appelle par téléphone et me dit qu'elle arrive. Quelques minutes après je la vois venir sur un vélo. Je vais a sa rencontre pour lui rendre son aiguille. Après quelques amabilités d'usage, nous la remercions encore vivement.

Nous faisons le plein de gazoil sans problème mais pour l'eau, le débit faible nous coince un long moment devant la seule pompe disponible. Mais là aussi, la mentalité est au kool. Les gens savent attendre sans broncher et nous rassurent en disant "no problema." Nous ramenons le bateau où nous étions avant, jetons l'ancre, et nous nous préparons à aller en ville. Nous laissons l'annexe sur une plage, attachée à un cocotier et nous rendons à la banque. Nous vérifions que le bureau de change est ouvert. En fait c'est une petite guérite devant un magasin, proche de la banque. A l'intérieur, une jeune femme sympathique mais comptable. J'ai retiré 5500 pesos l'équivalent de 250€. Malheureusement, elle n'a pas d'euro, elle pourrait mais pas avant demain. Je change donc pour des dollards américains j'obtiens 250 us dollards soit une perte de 25€. Simon est allé à son tour retirer la même somme, je le préviens qu'elle n'a pas d'euros. Au bureau de change, elle n'a plus assez de dollards, elle lui change pour 3600 pesos et nous devons revenir dans 30mn elle aura le reste. Nous allons faire un tour au centre ville à la recherche d'un restaurant.

C'est plus luxueux et touristique que là où nous avons été jusque là. Les rues sont pleines de boutiques de souvenirs, de restaurants de tous prix et toute qualité.

On rencontre beaucoup d'américains âgés. En ville hors américains, nous croisons surtout des Japonais. Les loueurs de voiturettes de golfs sont pris d'assaut. Le déplacement sur les trottoirs est difficile en raison de la foule de piétons. Nous choisissons un petit restaurant dans une rue commerçante.

Les menus sont restreints mais nous sommes àl'ombre et les serveurs sont accueillants. Des femmes font une quête caritative dans la rue et viennent nous voir pour demander notre obole. Manque d'obole nous ne comprenons rien à son explication et elle se retire sans insister. Nous prenons des burritos. C'est bien présenté, en apéritif on nous apporte des tortillas frits avec une sauce pour accompagner la bière.. Au bistrot à côté un duo de jeunes mexicains chantent du blues, guitare et harmonica. C'est pas des pros mais ils s'en sortent bien. Nos burritos sont un peu décevants, ils ont le goût d'un hamburger MacDo en raison de la sauce qu'ils ont mise dedans.

Avec un café et la bière on s'en tire pour 13€50 chacun. Je dois acheter quelques timbres à la poste qui se trouve 2 rues plus loin. Le vaste hall est jonché de colis, un homme est derrière le guichet et pour 60 pesos, 3€ environ, j'ai 4 timbres pour la France. Nous revenons sur l'avenue touristique au niveau des grands hôtels de luxe et la remontons dans la foule jusqu'au bureau de change où Simon peut échanger son reste de pesos en dollards.

Nous retournons à l'annexe, Simon remarque que la localisation de l'annexe par rapport au bateau n'est plus la même. Arrives sur le bateau, nous constatons que l'ancre du bateau a du déraper. Un homme nous appelle. C'est un americain dont le bateau se trouve juste a côté du notre. Il nous raconte sa frayeur et son impuissance avoir notre bateau reculer pendant 30mn se demandant ce qui allait arriver. Il a appelé les voiliers alentour pour essayer de nous joindre ou joindre des connaissances hypothétiques. Il a appelé la police des frontières pour savoir notre nom mais nous ne sommes pas enregistrés. Bref il nous demande d'aller jeter l'ancre plus loin. Il revient 3 fois à la charge car notre ancre dérape à chaque fois. Le fond marin est en glaise avec des herbiers de posidonie. Chaque fois que je relève l'ancre, je dois la nettoyer car elle en est couverte.Nous allons voir de l'autre côté de la baie, si on accroche mieux et pour s'éloigner de ce voisin qui se sent investi de la surveillance des bateaux. Malheureusement les deux tentatives suivantes n'accrochent pas plus. Nous choisissons les derniers bateaux pour jeter l'ancre de façon à ce que si il y a dérive, personne ne soit derrière. Il y a bien le passage des navettes mais elles ne sont pas à l'arrêt et nous éviteraient si nous étions sur leur route. Nous surveillons attentivement jusquà la nuit la position du bateau. Apparemment cette fois ça tient.

Un homme de nos âges, américain aussi, nous avertit que nous avons croisé notre ancre avec elle d'un bateau à côté ( il en a 2 dont une a été déposée en travers avec une annexe. Nous devrons être attentif demain à bien avancer avant de relever notre ancre

sans se prendre dans celle indiquée. C'est décidemment la journée des anges gardiens américains. Celui là est moins collant.

Repas de pâtes jambon qu'agrèmente fromage de chèvre local et petite mangue délicieuse.

Nous vérifions avant le coucher que le bateau n'a pas bougé.

Demain matin départ des que possible pour la Havane à Cuba. Fini les photos pour quelques jours.