Ce matin, au réveil, j'ai toujours l'oreille droite douloureuse. Ça fait 3 jours maintenant et les gouttes antibiotiques ne font pas effet. Pour ne pas compromettre mon séjour dans les villages amérindiens, je décide d'aller consulter un médecin. En arrivant à terre David a ouvert la marina, je fais un plein d'eau dans le jerrican, prends un café. Il n'est pas en forme et me dit qu'il va être moins présent pour se reposer. Je pars en ville vers un cabinet près de la pharmacie où j'ai acheté la moustiquaire. David m'a dit qu'ici c'est sans rendez-vous. Sur la plaque le matin est sans rendez-vous pas l'après midi. Dans le couloir qui sert de salle d'attente il y a beaucoup de jeunes mères avec leurs enfants, quelques adultes, quelques adolescentes. Je m'assied après avoir salué l'assistance.les gens sont disciplinés et s'approche de la porte du cabinet dans l'ordre d'arrivée au fur et à mesure des sorties. Au bout d'une heure c'est mon tour. Le docteur a un certain âge il est sympathique, curieux et m'ausculte très consciencieusement. Quelques traits d'humour pour détendre l'atmosphère, il m'apprends que ce sont des champignons.

Même pas des cèpes ou des girolles. Bref, il me prescrit des gouttes et 1/4 d'heure après le début de l'examen, je suis dehors.

Je retourne au bateau et m'instille une première dose avant le repas. La pluie se met à tomber, d'abord doucement puis en trombe qui se calme après 10mn . Mais elle continue plus faiblement mais. Avec un vent fort qui m'oblige à rester à l'abri à l'intérieur.

Sieste et lecture au programme, a 15h30, il ne pleut presque plus, j'ecope l'annexe et je vais à terre pour ne pas devenir neurasthénique.

Je m'arrête à la gargote et commande un jus d'iguazu qui s'avère être de l'ananas.Tres bon...

Je vais visiter un quartier que je ne connais pas mais décrit comme non dangereux. C'est plutôt résidentiel il y a de belles maisons typiques.Puis je rejoins la route de Cayenne, je passe devant le cimetière très coloré, très fleuri

Le long de la route, des bâtiments avec des fresques murales sympatiques, c'est une école

Dés qu'on passe le cimetière c'est la forêt, avec quelques cases en bordureJe voulais fait un plus grand tour qui m'aurait fait longer la forêt et revenir par le village de Paddock mais il est 17h30 et la nuit s'annonce. Il y aurait encore 1h 30 de marche je préfère faire demi tour et rentrer au bateau d'autant que j'ai fait toute la ballade avec le poncho pour ne pas rentrer trempé. Il y a eu des précipitations faibles mais qui ont duré. Au moment de retourner que le bateau, j'aperçois un des plaisanciers en train de venir au ponton à la rame. Je vais le chercher pour le tracter mais je ne suis pas encore assez doué avec le moteur électrique pour y parvenir. Après un ou deux essais où je n'arrive pas à aller où je veux et où nous nous rapprochons un peu trop de berges, je me contente de l'accompagner. Léa marina fermée, nous décidons d'aller manger dans le restaurant que j'ai repéré hier et qui a bonne réputation.

Nous appelons les derniers plaisanciers mais fatigués, ils souhaitent se reposer.

En attendant l'heure nous allons prendre une bière en ville, lui aussi en avait assez d'être seul sur son bateau. Puis 'ous nous dirigeons vers le restaurant. Le serveur nous accueille un peu froidement car nous n'avions pas retenu. Il finit par nous trouver une table à l'intérieur. Nous disposons d'une heure pour manger. Le menu est varié mais je n'ai pas mes lunettes. Je les ai oubliées sur le bateau. Nous prenons des travers de porc au miel avec une garniture de légumes accompagné d'une bière. La présentation est sympaLe tout est bon . Ça sent, mais discrètement, le fumé et la sauce au vinaigre balsamique est un régal. On s'en tire pour 20€ .

Retour au bateau, il faut nuit Cette fois je le tire jusqu'à son bateau en aval car c'est marée montante. En suivant ses conseilles j'arrive à le tirer jusqu'à son bateau . Mais au moment d'attacher le mien pour l'aider à s'accrocher à son tour, le moteur électrique se remet en marche et m'éloigne de la poupe. De plus le boute avec lequel je le tracte s'enroule dans l'hélice. Le temps que je remette tout en ordre, avec le courant nous sommes presque revenus au ponton. On recommence et cette fois est la bonne. Je m'en retourne aussitôt vers Aventurine que je rejoins sans plus d'histoire.