Après une nuit venteuse et un sommeil décousu, je me réveille un peu fatigué. Simon doit rester sur le bateau car le mécanicien va venir pour la révision moteur. Je profite de devoir emmener une bouteille de gaz chez un ship Chandler pour aller me balader le nez au vent dans les rues, à la recherche des peintures murales, des vieilles maisons ayant survecues aux cyclones et finalement à tout ce qui me tire l'oeil. Je vais donc déjà exposer les différentes peintures. Ce n'est pas qu'un délire de ma part, les peintures murales sont officiellement encouragées, voir commandées et des artistes locaux sont célèbres ici.La dernière que j'ai prise s'est effacée suite a une manipulation malencontreuse. Elle était particulièrement émouvante car c'était le visage d'une fillette au regard transperçant. Je reprendrai la photo car je dois retourner dans la rue où elle se trouve. Je passe aussi à l'Office du tourisme où je suis superbien reçu malgré que j'arrive pendant une réunion en visio. On me donne quelques renseignements et on m'encourage à revenir une heure plus tard car une hôtesse sera alors disponible. Il se situe dans un immeuble recent après avoir du déménagé d'une superbe maison créole inaugurée en 2000, serieusement endommagée par Irma en 2017. Le deuxième volet de ma promenade est tourné vers les cicatrices de cette catastrophe 6ans après. Tout a été rasé ou presque après le passage de ce monstre. La reconstruction a été titanesque et on peut comprendre qu'une fois la vie redevenue presque normale, un besoin de souffler a ralentit le nettoyage total des dégâts. Quand on vient pour la première fois, ces traces sont prenantes et certaines images au gré des déplacements sont hautement symbolique de l'ultraviolence du phénomène météo.De rues entières et des quartiers ont été reconstruitsQuelques maisons créoles, chargées d'histoire ont miraculeusement échappées à la destruction.Ce sont elles qui donne une âme aux rues de plus en plus standardisées.Au cours de ma balade, je découvre un palmier assis sur un banc. Simon ayant besoin de produit d'entretien me demande par téléphone d'essayer de m'en procurer.je passe le reste du matin a aller dans les établissements qu'on a bien voulu m'indiquer lorsque je faisais chou blanc dans l'un.

A midi je rentre bredouille du produit mais j'ai découvert le quartier Bellevue, tout neuf nanti d'une zone commerciale .

Beaucoup sont des bureaux de change et de transfert d'argent comme partout ici.

Le matin la poste comme dans toutes les Antilles et la Guyane est prise d'assaut. Ce serai du au mode de paiement des salaires.Simon a eu quelques renseignements auprès du mécanicien, un jeune breton qui vit sur un bateau. Nous avons quelques jours devant nous et 2 ou 3 objectifs de promenade et de navigation avant d'aller à Cuba. Nous allons en ville l'après midi accueillis sur le ponton par une nuée de pigeons très familiers. Pendant que Simon fait des démarches, je retourne à Bellevue dans un magasin dont on m'a a donné l'adresse, mais en vain. Au retour je vais dans des petites drogueries sans succès, je prends une ou deux photos de paysageBeaucoup de petits restos appelés ici "lolo" offrent pour une dizaine d'euros des repas de plats locaux où des cuisines de tous les pays, ici 120 nationalités se côtoient au quotidien en tolérance culturelle, religieuse et ethnique.ce sont souvent des improvisations familiales, on trouve aussi des gens qui vendent la production de leur jardin devant leur maison. Nous récupérons la bouteille de gaz remplie et prenons un produit différent pour dérouiller l'inox. Retour au bateau, le temps de gâte, il bruine, le coucher de soleil est triste.